Le gouvernement doit impérativement orienter la jeunesse vers des métiers d’avenir pour résoudre le problème lié à l’inadéquation entre les formations offertes à ce jour et les compétences recherchées sur le marché du travail. Directeur général de l’Organisation internationale du travail (OIT), Gilbert F. Houngbo, estime que cette démarche est essentielle pour développer une politique économique riche en création d’emplois.

Moment des échanges à la Primature, le 1er juillet 2024. © Presse Primature

 

Lundi 1er juillet 2024, le Premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima, a accueilli Gilbert F. Houngbo pour une réunion stratégique en présence du Vice Premier ministre, Alexandre Barro Chambrier, et du ministre du Travail et de la Lutte contre le chômage, Adrien Nguema Mba. L’objectif principal de cette rencontre était de discuter de l’adéquation entre formation et emploi, une question cruciale pour l’avenir économique du Gabon.

Lors de cette rencontre, l’importance de revitaliser les centres de formation professionnelle et de maximiser leur utilisation pour aligner les compétences des jeunes sur les exigences du marché du travail a été soulignée. « Orienter la jeunesse vers des métiers d’avenir est un élément crucial. Il ne s’agit pas simplement de délivrer des masters, des doctorats ou des Ph. D. Il faut également former des ouvriers qualifiés et outiller les jeunes pour des métiers d’avenir », a déclaré Gilbert F. Houngbo.

Il a insisté sur le fait que cette démarche doit être intégrée à une politique économique ambitieuse et riche en création d’emplois. Pour lui, il ne suffit pas de former les jeunes, mais aussi de leur fournir les compétences nécessaires pour des métiers porteurs et innovants qui répondent aux besoins spécifiques du marché.

La visite de Gilbert F. Houngbo a marqué un renforcement de la coopération entre le Gabon et l’OIT, illustrant les efforts conjoints pour promouvoir un travail décent et répondre aux défis de l’emploi des jeunes. Le Gabon, membre de l’OIT depuis 1960, s’est engagé à améliorer les conditions de travail et à développer des compétences en adéquation avec les évolutions économiques. Grâce à un financement de la Banque africaine de développement, l’OIT met actuellement en œuvre un projet de développement de compétences et d’employabilité des jeunes dans le secteur agricole.

Cette rencontre a également souligné l’importance de l’engagement gouvernemental dans la définition d’une politique économique tournée vers la création d’emplois durables. En orientant la jeunesse vers des secteurs d’avenir, le gouvernement pourra non seulement réduire le chômage, mais aussi favoriser une croissance économique inclusive et soutenue.

 
GR
 

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