Avec la collaboration de l’administration fiscale, le cabinet Ernst & Young (EY Gabon) a organisé, le 17 mai à Libreville, un colloque sur les 10 ans du Code général des Impôts. Bilan et perspectives d’amélioration de la fiscalité gabonaise ont rythmé cette rencontre.

Moment du colloque sur les 10 ans du Code général des Impôts, le 17 mai 2019 à Libreville. © Gabonreview

 

2009-2019, 10 ans déjà que l’actuel Code général des Impôts est appliqué au Gabon. Le bilan de cette décennie a fait l’objet d’un colloque à l’initiative du cabinet Ernst & Young (EY Gabon). L’administration fiscale et les contribuables ont ainsi échangé sur l’ensemble de la fiscalité gabonaise, dont la dernière est complétée des principaux textes fiscaux non codifiés applicables au Gabon, comme les conventions fiscales, le Code des investissements, ainsi que la fiscalité minière et pétrolière.

Jérôme Obele Okoura lors de son exposé. Vue de la salle pendant la rencontre. © Gabonreview

«L’événement d’aujourd’hui se situe dans le cadre de la décennie du Code général des Impôts tel qu’applicable aujourd’hui», a expliqué l’associé fiscal Cemac et conseil juridique au Gabon. «Il a été adopté en avril 2009 et en partenariat avec la Direction générale des Impôts. Nous avons souhaité faire un bilan de l’application de ce Code et dresser les perspectives d’amélioration pour l’avenir», a souligné Nicolas Chevrinais.

Le Code général des Impôts regroupe les dispositions relatives au droit de la fiscalité. Fort de plus de 300 pages, le document renseigne notamment sur les «Impôts sur les bénéfices et revenus», «Taxes sur le chiffre d’affaires», «Impôts et taxes divers», «Droits d’enregistrement et de timbre» et «Procédures fiscales». En 10 dix ans le Code a été régulièrement mis à jour (2013, 2015, 2017).

«Cette décennie a été marquée par deux tendances entre, d’une part, la volonté d’attirer beaucoup d’investissements et, d’autre part, mobiliser davantage de recettes fiscales», a affirmé le directeur de mission Senior au sein du cabinet EY Gabon. «Mais il faut dire que cela aussi s’est accompagné d’une volonté d’améliorer la sécurité juridique des contribuables», a ajouté Jérôme Obele Okoura.

Si tous les participants à cette grand-messe sur la fiscalité nationale ont reconnu que le Code général des Impôt est perfectible, cela justifierait-il une refonte ? «Le point de vue de l’administration fiscale fait du sens et nous le rejoignons pleinement à savoir : mieux vaut parfaire que refaire. Depuis 10 ans, tout le monde s’accorde à dire qu’il est quand même un très bel outil pour les entreprises et l’administration fiscale. Nul doute qu’on puisse encore l’améliorer. Mais lorsqu’on parle de refonte, ce n’est pas forcément d’actualité», a conclu Nicolas Chevrinais.

Spécialisé en audit, conseil, conseil en transactions, fiscalité et droit, EY a annoncé, à l’issue de ce colloque, qu’il publiera le précis fiscal de fiscalité gabonaise, un résumé de toute la fiscalité gabonaise à jour. Le document sera en français et en anglais.

 
GR
 

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