Implantation de l’USAID au Gabon : un projet déjà compromis ?

À peine envisagée, l’implantation à Libreville d’un bureau permanent de l’Agence américaine pour le développement international (USAID) semble déjà compromise par l’intention de l’administration Trump de mettre fin aux activités de cet acteur majeur de l’aide au développement dans le monde, particulièrement en Afrique.

Donald Trump (médaillon) met l’USAID en sursis, plus de chance pour le Gabon d’avoir son bureau permanent ? © Fox News

À l’heure actuelle, l’avenir de l’USAID, l’Agence des États-Unis pour le développement international, est incertain. L’administration mise en place par Donald Trump au lendemain de sa réélection envisage de la fermer. Si elle venait à se concrétiser, cette décision aurait un impact important sur l’aide américaine au développement à travers le monde, notamment en Afrique, où l’USAID finance de nombreux programmes essentiels. Au Gabon où l’agence intervenait via des projets touchant la sous-région de l’Afrique centrale, cette éventualité n’en serait pas moins regrettable.

En octobre 2024, Washington avait annoncé que l’agence américaine chargée du développement économique et de l’assistance humanitaire dans le monde entend nommer un directeur national à plein temps à Libreville. Un projet qui aurait pu se matérialiser dès cette année 2025, précisément à la suite des élections à venir (référendum, présidentielle, législatives et locales), c’est-à-dire, lorsque le Gabon aura véritablement fait son retour à l’ordre constitutionnel. Ce qui serait une première depuis la création de l’USAID par le président américain John Fitzgerald Kennedy, le 3 novembre 1961. Le projet était surtout inscrit dans le renforcement des relations de coopération entre Libreville et Washington.

Si plusieurs médias américains et internationaux ont rapporté les déclarations d’Elon Musk – chargé de faire le ménage au sein du gouvernement fédéral – et ceux de certains responsables de l’administration Trump concernant la possible fermeture de l’USAID, il reste que la décision n’a pas encore été confirmée et que des débats sont en cours sur la manière de réorganiser l’aide extérieure américaine. Cette décision pourrait donc évoluer dans les prochains mois. Au Gabon, on croise déjà les doigts.