Immigration clandestine : Fin de rêve pour 200 Ouest-africains visant le Gabon
Les eaux camerounaises sont troubles pour les migrants clandestins. C’est du moins ce qu’en pensent les ressortissants de l’Afrique de l’ouest interpellés par la marine camerounaise, le 27 octobre, dans les eaux de la Sanaga, alors qu’ils avaient tout vendu dans leur pays d’origine pour aller vivre le rêve gabonais.
La Marine camerounaise a mis fin au rêve de plus de 200 migrants clandestins de l’Afrique de l’ouest qui espéraient une vie meilleure au Gabon (Archive). © D.R.
En début de weekend dernier, une embarcation de fortune, bondée de migrants clandestins, a été interceptée dans les eaux de la Sanaga par les patrouilleurs Camerounais de guerre de la Base de surface. Ressortissants des pays de l’Afrique de l’ouest, ces personnes, parmi lesquelles l’on dénombrait plus de 130 mineurs, se rendaient au Gabon où ils espéraient une vie meilleure : des Burkinabè, des Béninois, des Togolais, des Nigérians et des Ghanéens. «Nous sommes quittés de chez nous à cause de la pauvreté. Il n’y a pas quelque chose d’important. Il n’y a rien pour nous là-bas. On a quitté le Nigéria pour aller au Gabon pour chercher quelque chose pour manger, pour nourrir nos familles», a déclaré un migrant béninois à la télévision nationale camerounaise.
«On a quitté le Togo, passant par le Nigéria. On a appris des métiers, mais ça ne va pas. On voulait entrer au Gabon pour aller chercher de quoi manger avec la famille», a expliqué un autre migrant, togolais. Ils ont été emmenés à la Base navale de Douala, leur point de chute avant leur rapatriement. Dépité, un des candidats à l’aventure gabonaise, d’origine ghanéenne, a déclaré : «on a déjà vendu nos choses. On a vendu les motos et tout et tout pour dire qu’on voyage. Maintenant quand tu reviens, tu n’as plus rien, les gens vont se moquer de toi».
Au Cameroun, ils sont pris en charge par les équipes du ministère des Affaires sociales. A l’opération, sont associés les consulats des pays concernés. Tous se sont accordés pour le rapatriement immédiat de ces personnes en quête d’une vie meilleure.
1 Commentaire
Bjr. Pathétique!. Amen.