Dans une déclaration marquante, Junior Xavier Ndong Ndong, président du Conseil national des rites et traditions du Gabon, dénonce une « hypocrisie nationale » qui empêche la résolution des problèmes profonds du pays. Selon lui, les blocages persistants de la Société d’Énergie et d’Eau du Gabon (SEEG) et l’échec des travaux routiers sont dûs à des déséquilibres spirituels et mystiques ignorés par les décideurs. Il appelle à une prise de conscience collective et à l’intégration des savoirs traditionnels pour débloquer le potentiel du pays.

Junior Xavier Ndong Ndong, président du Conseil national des rites et traditions du Gabon, dénonce une « hypocrisie nationale » qui empêche la résolution des problèmes profonds du pays. © GabonReview

 

Dans un ton grave et sans concession, Junior Xavier Ndong Ndong a fustigé sur le plateau de l’émission Dieu en Question sur la chaîne de télévision publique Gabon Première, l’aveuglement volontaire des autorités et des citoyens face aux véritables causes des crises gabonaises. « Tout le monde au Gabon connaît les problèmes, mais personne n’ose en parler. On préfère voir le pays sombrer que d’affronter les réalités », dénonce-t-il avec force.

Pour illustrer son propos, il prend l’exemple de la SEEG, structure essentielle pour le bien-être des Gabonais mais en proie à des dysfonctionnements récurrents. Selon lui, ces difficultés trouvent leur origine dans un pacte non respecté avec une entité spirituelle. « Lorsque la SEEG a été créée, des incantations ont été faites. Mais les engagements pris n’ont pas été respectés. Aujourd’hui, les forces en présence réclament justice et personne ne veut en parler », affirme-t-il.

L’axe PK-12 – Ntoum, un projet de route qui n’aboutit pas depuis des décennies. Loin d’être un simple problème de financement ou de compétence technique, Junior Xavier Ndong Ndong révèle une tout autre réalité. « Ce n’est ni une question d’argent ni de capacité des ingénieurs. Il s’agit de blocages mystiques non levés. Tant que certaines entités ne seront pas apaisées, cette route ne sera jamais construite », explique-t-il.

Il insiste sur le fait que de nombreux travaux publics sont condamnés à l’échec tant que les autorités refusent de prendre en compte les aspects spirituels. « Il est temps que l’État arrête de gaspiller des milliards dans des projets qui sont voués à l’échec, alors que la solution est connue de tous », martèle-t-il.

Vers une reconnaissance des savoirs traditionnels Face à ce qu’il qualifie de « génocide spirituel », Junior Xavier Ndong Ndong appelle à un changement radical de paradigme. « Nous ne pouvons pas continuer à voir notre pays bloqué par des forces que nous connaissons sans réagir. Il est temps que les détenteurs des savoirs traditionnels soient consultés et qu’un véritable dialogue s’ouvre pour libérer le potentiel du Gabon », plaide-t-il.

Son message est clair : l’avenir du Gabon repose sur la reconnaissance et l’intégration des traditions et de la spiritualité dans la gestion du pays. Selon lui, continuer à ignorer ces réalités reviendrait à cautionner la décadence actuelle et hypothéquer l’avenir des générations futures.

Junior Xavier Ndong Ndong conclut son appel par un avertissement sans équivoque : « Nous sommes complices du malheur de notre pays tant que nous refusons d’agir. Ce silence, cette hypocrisie nationale, doit cesser. Il en va de l’avenir du Gabon ». Avec cette déclaration fracassante, il souligne une réalité ignorée et ouvre un débat fondamental sur la place des savoirs traditionnels dans la gestion du pays. Reste à savoir si son appel, qui intervient à quelques semaines de la présidentielle d’avril 2025, sera entendu et suivi d’actions concrètes ou s’il viendra s’ajouter à la longue liste des mises en garde restées sans effet.

 
GR
 

5 Commentaires

  1. Jean Jacques dit :

    Est ce que le Gabon a un peuple?Malgré la souffrance vécue avec les Bongos, le même peuple aveuglé par les criminels corrompus le doit sanctionner celui qui a été fabriqué par les Bongos,un vendeur d’illsion, on vous distrait en parlant de Libreville 2,qui va permettre oligui et sa bande des libanais et sénégalais, malin de detournements d’argent pour mettre la dette à un niveau où le Gabon sera comme Haïti ou la Grèce,Libreville il ya manque d’eau, route, emploi, sécurité sociale. Oligui vous parle de Libreville 2.

  2. Ebaka JJ Etumba dit :

    La Grèce n’est pas dans le chaos comme Mossieu.

  3. Gayo dit :

    Depuis quand les traditionnalistes s’intéressent il aux problèmes sociaux et infrastructures? Ils auraient des écoles, des hôpitaux et universités modernes comme l’Eglise Catholique par exemple. Parlent ils des routent mystiques du dikundu? Commencez par nous montrer de façon pragmatique votre intérêt pour ces sujets par des actions concrète que tous le monde peut voir. Les traditionnalistes ne formes des infirmiez ou des techniciens des TP. On dit un humain c’est le corps et l’âme. Apparemment toutes vos initiatives s’arrêtent dans le monde du dikundu.

  4. Akoma Mba dit :

    Mon pauvre. Nous sommes au XXIème siècle.

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