Hydroxychloroquine : L’OMS suspend ses essais cliniques

Conséquence de l’étude de The Lancet, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) annonce la suspension temporaire des essais cliniques avec l’hydroxychloroquine menés avec ses partenaires dans plusieurs pays, dont le Gabon.

Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur général de l’OMS. © D.R.

L’onde de choc provoquée par l’étude de The Lancet, parue le 22 mai, n’a pas fini de se faire ressentir. Dans le même sillage que la France dont le Haut conseil de la santé publique (HCSP) recommande d’arrêter la prescription de la chloroquine et de son dérivé l’hydroxychloroquine pour le traitement des cas graves de Covid-19, l’OMS met lui aussi le pied sur le frein s’agissant de l’usage de ces deux molécules dans la riposte contre le Covid-19. L’organisation onusienne a en effet annoncé, lundi 25 mai, avoir suspendu les essais cliniques avec l’hydroxychloroquine qu’elle mène avec ses partenaires dans plusieurs pays, dont fait partie le Gabon où le nombre de patients soignés à base de ce médicament a explosé dès fin mars.

Cette décision prise samedi 23 mai à la suite de l’étude de The Lancet, parue la veille, est temporaire et tient lieu de mesure de précaution, précise l’AFP. Les auteurs de cette étude menée dans 671 hôpitaux sur six continents jugent en effet inefficaces, voire nocives la chloroquine et son dérivé l’hydroxychloroquine pour le traitement des malades de Covid-19 hospitalisés.

Or, l’OMS a lancé, il y a plusieurs semaines, l’initiative baptisée « Solidarité » pour laquelle des essais cliniques portant notamment sur l’hydroxychloroquine. L’objectif était de trouver un traitement efficace contre le Covid-19. Pour ce faire, plus de 400 hôpitaux dans 35 pays ont recruté des patients et près de 3 500 patients ont été recrutés dans 17 pays, a expliqué, lundi, Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur général de l’OMS, au cours d’une conférence de presse virtuelle. Pour l’heure, l’OMS dit attendre que les données recueillies par les essais soient examinées.