Réunis à Libreville le 24 janvier 2025, les acteurs du dialogue social dans le secteur des hydrocarbures ont entamé des simulations financières pour indemniser les travailleurs placés abusivement en mise à disposition personnelle. La mise en œuvre progressive des décisions devrait intervenir de février à mars, entreprise par entreprise.

La Commission pour le dialogue social dans le secteur des hydrocarbures lors de la réunion, le 23 janvier 2025. © GabonReview

 

Le 24 janvier 2025, la Commission pour le dialogue social dans le secteur des hydrocarbures (CDSSH) s’est réunie à Libreville. Sous la présidence d’Arnaud Calixte Engandji Alandji, cette rencontre a rassemblé le patronat, représenté par l’Union pétrolière du Gabon (Upega), et les travailleurs, représentés par l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep). L’objectif était de réaliser des simulations financières liées à l’application des décisions transversales discutées ces derniers mois.

Le Bureau de la Commission et les représentants du patronat et des travailleurs. © GabonReview

Ces simulations concernent les droits des employés abusivement placés en mise à disposition personnelle. «Pendant plusieurs années, les travailleurs ont été mis de manière dissimulée en mise à disposition personnelle, et n’ont pas reçu ou perçu les éléments de salaire qui correspondent à ce type d’utilisation», a expliqué Sylvain Mayabi Binet, secrétaire général de l’Onep. Ces droits, reconnus par la commission, devront être versés rétroactivement sur cinq ans minimums. «Les travaux de la commission ont arrêté que les travailleurs doivent être payés avec effet rétroactif. Donc, c’est un calcul qui doit être fait pour évaluer les sommes à payer à chaque travailleur, et il y aura des discussions pour trouver les motifs pour que chacune des parties trouve son compte», a ajouté le leader syndical.

Cette réunion prépare la reprise des travaux prévue en février, conformément au calendrier établi par la CDSSH. «Cette réunion a été décidée pour relancer les travaux. Donc, la mise en application, maintenant dans les entreprises, entreprise par entreprise, des décisions qui ont été prises sur les points transversaux du procès-verbal», a précisé Jacqueline Bignoumba, présidente de l’Upega.

Un calendrier de mise en œuvre a été fixé pour février et mars. Assala ouvrira le processus, suivie de Total Energies, Maurel & Prom, Perenco, puis Dixstone. Chaque entreprise inclura ses prestataires pour garantir le respect des droits des travailleurs. Ce processus marque une avancée significative dans l’encadrement des pratiques dans le secteur des hydrocarbures, offrant une perspective plus équitable pour les employés.

 
GR
 

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