Hydrocarbures : Marcel Abeke s’imprègne du cas Assala Energy
Le ministre du Pétrole a devisé, le 26 septembre, avec le top management de l’entreprise Assala Gabon SA. Cette rencontre qui s’inscrit dans la série d’échanges initiés à l’endroit des opérateurs pétroliers exerçant sur le territoire national a permis à Marcel Abeke de comprendre les contours de la vente des actifs d’Assala Gabon à Maurel & Prom.
Les dirigeants du groupe pétrolier, passé sous pavillon de Maurel & Prom et en attente d’approbation de l’État gabonais ont récemment été reçus par le patron du secteur pétrolier gabonais. Avec Marcel Abeke, David Roux, David Carre, Brice Morlot et Ralph Gaël Okenkali ont échangé sur les contours de la vente de ses actifs à la société française d’hydrocarbures.
Il était question de présenter les grandes étapes et les objectifsde cette transaction actée le 15 août dernier par les deux opérateurs. Transaction à l’issue de laquelle le petit producteur français de pétrole Maurel & Prom devient le premier opérateur au Gabon devant Total Gabon, pour 730 millions de dollars, soit plus de 451 milliards de francs CFA.
Selon les responsables d’Assala Energy, entreprise arrivée au Gabon en 2017 à la suite de l’achat des actifs de la société Shell, l’opération reste soumise à diverses approbations légales, notamment celles de la République du Gabon et de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) en matière de contrôle des fusions.
Au cours de ses cinq dernières années d’activité sur ses champs, Assala Energy a consenti de gros investissements afin de relancer la production qui déclinait substantiellement, soit près de 1,3 milliard de dollars pour cinquante puits forés, des travaux sur l’instrument de production et la réhabilitation du Terminal de Gamba. Ces investissements massifs ont permis la stabilisation de la production à 40 000 barils/jour en 2017, avant de la voir repartir à la hausse pour atteindre 60 000 barils/jour en 2020. Aujourd’hui, Assala produit 55 000 barils/jour, soit environ 30% de la production nationale.
Au terme de la finalisation de la transaction prévue entre le quatrième trimestre 2023 et le premier trimestre 2024, le nouvel ensemble produira au Gabon 75 800 barils équivalent pétrole par jour (15.800 pour Maurel & Prom actuellement, auxquels s’ajoutent les 60 000 d’Assala). Une production uniquement onshore, diversifiée.
1 Commentaire
Bonsoir,
Il va falloir changer les règles du jeu pour l’intérêt du pays. Changer notre gouvernance trop souvent timide et naïve. S’en donner les moyens tout en rassurant nos partenaires étrangers.
Les sociétés gabonaises (capital totalement détenu par l’Etat gabonais) doivent devenir les 1ers opérateurs dans tous les secteurs stratégiques du pays (hydrocarbures, bois, minerais et exploitation des produits halieutiques).
Il ne saurait être question que le gouvernement de transition valide cette opération financière (vente d’actifs) entre Carlyle et Maurel & Prom. Nous devons rester leader du secteur pétrolier comme dans d’autres secteurs stratégiques. C’est une question de bon sens, de souveraineté et d’essor économique. Cette occasion ne doit pas être ratée. En refusant cette transaction financière, il ne s’agit pas de montrer un « sentiment anti-français », mais de rester ferme sur notre engagement de moderniser nos institutions et nos règles économiques pour que les gabonais(e)s retrouvent leur dignité. La CTRI aura réussie un coup de génie financier.
Dans le même temps, s’il s’avère que des familles gabonaises détiennent des actions dans ces sociétés stratégiques du pays, alors ces actions doivent faire l’objet d’un rachat avec décote par l’Etat au nom de « la primauté de l’intérêt général » et de lutter contre les conflits d’intérêts et les incompatibilités.
Cordialement.