Dans les 20 véhicules blindés que la France envisage d’envoyer sur le front de la guerre russo-ukrainienne, 15 avaient été réservés par l’État gabonais pour servir de transport aux troupes de son contingent au sein de la Minusca avant d’en être renvoyé sous fond d’accusations d’abus sexuels, en octobre 2021. Libreville n’avait pas concrétisé l’achat de ces véhicules reconditionnés par la société française Sofema.

Véhicules de transport de troupes Bastion à l’extérieur de l’usine de Saint-Nazaire. © Arquus

 

Ils auraient dû appartenir au contingent gabonais. 20 véhicules blindés Bastion fabriqués par l’entreprise Arquus devraient bientôt être fournis par la France en soutien à l’Ukraine, informaient déjà en début octobre plusieurs médias français, dont Le Monde. Ce lundi 14 novembre, Africa Intelligence précise que 15 de ces véhicules étaient initialement destinés au Gabon. Ils étaient censés assurer le transport des Casques bleus gabonais, dans le cadre de la Mission des Nations Unies pour la Centrafrique (Minusca).

Ces quatre dernières années, l’État gabonais était en effet en discussion avec la société Sofema, spécialisée dans le matériel militaire reconditionné. Il s’agissait d’acheter les 15 blindés, alors que le contingent gabonais comptait encore dans les effectifs de la Minusca.

Seulement, à la suite de son éviction en octobre 2021 sous fond d’accusations d’abus sexuels en RCA, les autorités gabonaises n’ont plus vu l’intérêt d’acquérir ces véhicules. Ce qui a fait traîner l’aboutissement de l’accord avec Sofema jusqu’à l’abandon du contrat en fin 2021, faute de paiement de la part de Libreville.

 

 

 
GR
 

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