En soutien à leurs collègues du public, les établissements confessionnels ont décidé d’observer un mouvement de grève, excédés qu’ils sont par la non-satisfaction des revendications syndicales.

(Illustration). © tekiano.com

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Pourtant jusque-là en réserve, les établissements confessionnels ont entrepris de ne pas laisser les choses se poursuivre sans eux. Pour marquer leur solidarité envers leurs collègues du secteur public et surtout pour manifester leur mécontentement face à une école gabonaise à deux vitesses, ils ont décidé d’emboiter le pas à la Convention nationale des syndicats du secteur de l’éducation (Conasysed).

La semaine écoulée, certains de ces établissements (Calasanz, Quaben, Sainte-Marie, Bessieux, etc.) ont simplement renvoyé leurs apprenants à la maison en signe de solidarité avec les enseignants du secteur public. Une initiative qui a pour corolaire le pourrissement de la situation. D’autant plus que les membres de la Conasysed entendent maintenir le mouvement de grève jusqu’à résolution et satisfaction intégrale de leur cahier de charges.

Comme on peut se l’imaginer, ce sont toujours les élèves qui sont les principaux perdants de cette situation. «Il est mieux que tous les enfants restent à la maison afin que cela pousse le gouvernement à prendre définitivement ses responsabilités», estime un parent d’élève. Pour lui, «ce sont tous des enfants du Gabon et il n’y a pas de raison que certains apprennent et que d’autres n’apprennent pas».

La Conasysed réunie en assemblée générale, le 31 décembre dernier, à l’école publique Martine Oulabou, avait décidé de raviver sa grève le 2 février 2015. L’objectif était de dénoncer les conclusions «négatives de la concertation avec le gouvernement». Autrement dit, au-delà de tous les dégâts que causent ces grèves à répétition, rien de concret ne semble être fait pour résoudre les problèmes posés. Pire, les annonces sont régulièrement faites sans être suivies d’actes concrets. Résultat des courses : un durcissement qui gagne désormais d’autres pans du système éducatif national.

Visiblement, les membres de la Consaysed en ont soupé des discours et promesses. Ils veulent des actes et revendiquent le paiement des salaires des agents du pré-primaire, la mensualisation de la Prime d’incitation à la fonction enseignante (Pife), le paiement de la Prime d’incitation à la performance (Pip), l’arrêt de la transformation des écoles primaires en collèges d’enseignement secondaire, le paiement des vacations. En définitive, ils demandent le respect de tous les engagements pris par le gouvernement à leur endroit.

 

 
GR
 

7 Commentaires

  1. Le Villageois dit :

    La jeunesse, c’est l’avenir d’une Nation. Elle devrait être formée convenablement pour faire face aux enjeux de demain et competitionner avec les meilleurs dans le monde. Comment le gouvernement peut-il négliger l’éducation des enfants jusqu’à ce point ? Est-ce une strategie pour faire disparaître le Gabon de la carte du monde ? Je suis sans sans voix.

  2. gabao.kool dit :

    Africeleb.com (8) soldats français combattant au côte du groupe terroriste Boko Haram ont été arrêtés par l’armée camerounaise. La France est impliquée dans le terrorisme en Afrique.

  3. Roland dit :

    Quand je pense que ndong Sima avait commencé à nous régler les problèmes et on la fait partir , mais Ali bongo est un imcapable maintenant que le pompier n’est pas la on fait comment toujours avec tes promesses mensongères .

  4. Jean-Christian MOORE dit :

    Je partage l’idée selon laquelle, il ne faut pas que dans notre pays, il y ait des enfants qui apprennent et que d’autres n’apprennent pas. Mais est-ce là une raison pour nos enseignants (du public surtout) de déserter à tout bout de champ les salles de classe? Ont-ils embrasser la carrière enseignante par opportunisme (PIFE, PIP, …) ou par vocation.
    Ce n’est qu’une simple question

    • John mba dit :

      Les termes de vocation et d’opportunisme nécessitent d’être reconsidérés dans une Afrique devenu un marché de consommation de plus en plus complexe et cher. La vocation suffit elle a nos enseignants pour enseigner nos enfants avec passion quand ils ont du mal à assurer la pitance et l’éducation des leurs propres enfants? La vocation suffit elle a nos médecins à mieux nous soigner quand ils squattent des quartiers sous intégrés et n’ont pas de quoi soigner les leurs qui tombent malade ou quand ils ne sont même pas capables de se payer leur propre ordonnance comme ce médecin extirpé du fond de kinguelé et tabassé par les policiers lors des récentes émeutes dites du « 20 »…. La justice sociale, la dignité humaine, un peu de considération et de respect…voilà ce à quoi aspire ce peuple plié à subir le diktat d’un groupe qui assassine et fais couler le sang de ses enfants pour se maintenir à une position favorable à la dilapidation de ses richesses… On entend chaque jour sonner les cloches de la fin. Mais on fait le sourde oreille jusque ce que baaannnn le changement s’impose en nous frappant durement sans épargner personne et de sorte qu’on aura du mal à se relever…

  5. Mike Gabonais dit :

    Moi je voudrai juste savoir si les enfants de nos grands dirigeants fréquentent aussi les mêmes écoles que nos pauvres banas.

    Si tous leurs enfants étaient ici, je suis certain que ces problèmes auraient trouvé une solution définitive.

  6. AS dit :

    Stratégiquement fait que leurs enfants commanderont les nôtres comme ils nous commandent maintenant.

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