Grève du Snec : La tutelle ordonne de retirer les verrous et brandit la menace
En grève depuis le 11 juin, le Syndicat national des enseignants chercheurs et chercheurs (Snec-national), a décidé de durcir le ton en verrouillant les entrées principales des établissements supérieurs dans lesquels il est représenté. Le secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur a ordonné le 5 juillet la levée des verrous.
Parés de leurs bavettes correctement portées pour certains, sur le menton pour d’autres et en main pour la plupart, étudiants, enseignants, personnel administratifs et usagers se côtoient au portillon du « Grand portail », le portail de l’Université Omar Bongo(UOB) scellé par le Syndicat national des enseignants chercheurs et chercheurs (Snec-national).
Ceux qui ont des voitures sont contraints de les quitter dès l’entrée principale de l’UOB et de continuer à pied pendant quelques minutes pour vaquer à leurs occupations. Le scénario est presqu’identique à l’Ecole normale supérieur (ENS), où, on se contente du portillon pour pénétrer à l’établissement.
Le Snec-national a décidé de durcir le ton de sa grève débutée depuis le 11 juin, en verrouillant les entrées principales des établissements où il a des représentations. Il revendique la régularisation des situations administratives des enseignants du supérieur, l’augmentation des capacités d’accueil dans les universités et grandes écoles, l’arrimage de la pension retraite, le paiement des services rendus, le paiement de toutes les vacations. Mais aussi, le non reversement des enseignants de l’Institut supérieur de technologie (IST), l’Institut universitaire des sciences de l’organisation (IUSO) et de l’Institut de technologies d’Owendo (ITO) au ministère de l’Education nationale. Si ce chapelet de revendications est sur la table du gouvernement, le ministère de l’Enseignement supérieur qui assure que le ministre de tutelle a ouvert un dialogue social avec les syndicats pour rétablir un climat social apaisé, s’offusque de cet état de fait.
Les grévistes dans l’œil du cyclone ?
«En dépit des dispositions réglementaires sur le droit de grève, les entrées principales des établissements de l’Enseignement supérieur sont barricadées et ne facilitent pas l’accès dans les établissements», a souligné le secrétaire général du ministère dans une note adressé le 5 juillet aux recteurs et directeurs des grandes écoles et instituts. Frédéric Mambenga Ylagou dénoncent le fait que «les membres du Snec sortent de force les non grévistes des salles de classes et les contraignent à ne pas faire cours». Selon lui, ils «entravent ainsi l’ordre public et la liberté de conscience». Il a exigé, au nom du ministre de tutelle, que les chefs d’établissements prennent «toutes les mesures appropriées afin de garantir le libre accès des usagers».
En clair, Frédéric Mambenga Ylagou ordonne que soient retirés les verrous et informe les chefs d’établissements qu’un état de service hebdomadaire est attendu d’eux. «Le ministère n’exclut pas de faire déclencher par les administrations compétentes, le processus de mise en mesures conservatoires» a-t-il prévenu, exigeant par ailleurs des secrétaires généraux de ces établissements d’établir des fiches de présence au poste aux enseignants en service.
Toutefois, le Snec ne démord pas et indique qu’après des rencontres avec la tutelle, un protocole d’accord devait être signé le 28 juin mais ça n’a pas été fait. Lequel protocole prévoit la tenue des commissions sur la régularisation des situations administratives à partir du 5 juillet avec obligation de résultats le 31 décembre 2021 au plus tard. Il dénonce de fait, un mépris de la tutelle vis-à-vis des enseignants chercheurs.
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