À deux semaines de la rentrée des classes, les ministres de l’Éducation nationale et des Transports se sont rencontrés pour étudier la faisabilité de la mesure de gratuité du transport prise par Ali Bongo. Si plusieurs interrogations demeurent, ils ont voulu déterminer ensemble les modalités pratiques de la mise en œuvre de cette mesure.

Brice Constant Paillat, Camelia Ntoutoume et leurs collaborateurs lors de la rencontre du 22 août. © D.R.

 

Lors de son discours à la Nation à la veille du 17 août, le président gabonais a annoncé «le retour du transport scolaire gratuit dans les prochaines semaines». À deux semaines de la rentrée des classes, les ministres de l’Éducation nationale et des Transports se sont rencontrés pour déterminer ensemble les modalités pratiques de la mise en œuvre de cette mesure. «Il était question à l’approche de la rentrée scolaire imminente, de regarder ensemble ce qui peut être fait techniquement, quelles sont les contraintes d’exploitation, quel est le niveau de la population scolaire donc le nombre d’élèves à transporter, quels sont les différents coûts qui seront engendrés et générés par cette mesure-là», a déclaré Brice Constant Paillat, le ministre des Transports.

Si sa collègue de l’Éducation nationale, Camelia Ntoutoume Leclercq, a précisé qu’il fallait définir les lignes, le nombre d’établissements impactés et surtout toucher tout le Grand-Libreville, elle a indiqué que l’idée est d’avoir un déploiement progressif à l’intérieur du pays. «Nous allons mettre en place un cadre de concertation permanente. «Nous déterminerons la périodicité pour faire en sorte que dès la rentrée scolaire jusqu’à la fin de celle-ci, il n’y ait pas de rupture d’exploitation et que nos enfants soient transportés gratuitement et en toute sécurité», a dit Brice Constant Paillat. Selon Camelia Ntoutoume Leclercq,  le bénéfice de cette gratuité sera conditionné par la présentation d’une carte de transport scolaire.

«Nous avons besoin de mettre en place une carte de transport scolaire pour éviter des intrusions dans le bus, pour éviter des dégradations, pour éviter le phénomène des cascadeurs» a-t-elle expliqué, soulignant qu’il faudra aussi un personnel d’encadrement issu à la fois des sociétés de transport et du ministère de l’Éducation nationale. L’idée, a-t-elle dit, est de «protéger ces bus-là et protéger aussi la vie de nos enfants qui seront transportés». Si depuis le Covid-19, les élèves sont gratuitement transportés par les bus de la société Trans’Urb qui en même temps, font gratuitement le transport en commun, d’aucuns se demandaient autour de quoi s’articule exactement cette gratuité annoncée par Ali Bongo.

Il est clair qu’avec la rencontre des deux ministres à laquelle participaient les responsables de la Société gabonaise de transport (Sogatra), de Trans-Akanda et de Trans’Urb, les deux membres du gouvernement ont effacé l’idée de la création d’une société exclusivement dédiée au transport scolaire. Qu’à cela ne tienne, l’opinion continue à se demander si les élèves du primaire seront eux aussi transportés gratuitement.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Gayo dit :

    On étudie la faisabilité après avoir décidé? Sacré Ali Bongo, voilà pourquoi toutes tes décisions restent sur les maquettes. Les études de faisabilité après la décision de faire et de lancer un projet: Quelle incompétence, quelle amateurisme. Comment on ne va pas gaspiller des milliards dans des projets qui ne vont pas au bout avec autant de médiocrité. De grâce, vous pouvez encore revenir sur cette décision de gratuité. Même si le pays était si riche, la gratuité c’est mauvais pour l’homme et le développement du sens des responsabilité, du gout de l’effort et de l’esprit de sacrifice dont on a besoin pour bâtir notre pays où tout reste à faire et à refaire. Ce n’est pas de la gratuité dont les gabonais ont besoin mais d’un coût réduit de la vie. Un transport réduit de 200 à 400 FCFA tout au plus pour un élève quittant Akanda et apprenant au lycée technique où quittant Rio, Ancienne Gare Routière pour le Lycée Paul Gondjout, c’est très suffisant quand on sait que les parents dépensent jusqu’à 2000 FCFA par jour pour le transport d’un seul élève et que l’Etat gabonais n’a jamais réussi à faire fonctionner une entreprise de transport publique de façon pérenne. Il n’est pas trop tard pour changer une décision idiote dont les conséquences à long terme sont désastreuses. Il ne s’agit pas de faire aujourd’hui une politique d’état providence pour une génération pour que la génération suivante paye durement une mauvaise gestion et de mauvais choix de gestion, déjà que notre jeunesse aujourd’hui est plus malheureuse que nos générations qui ont profité de meilleure conditions scolaires y compris dans le transport parce qu’on a échoué notre devoir de rendre leur vie meilleure que celle qu’on a vécu en construisant des infrastructures et des institutions plus évoluées. Svp il est temps que la gestion soit plus durable et rationnelle. Pas parce que vous vous frappez des primes de 25 millions mensuelles qui ne vous sont pas dues que la population a besoin de participer à votre destruction des finances de l’état. La gratuité doit être bannie au profit d’un prix forfaitaire ou symbolique pour soutenir les finances publiques. Arreté de cultiver la corruption des mentalité surtout à la veille des élections. Aimer votre pays et voyez principalement ses intérêts supérieures qui ne sont pas à sacrifier pour une élection. Apres toutes ses années aux affaires, le Gabon vous a tout donné, vous l’avez assez dépouillé pour ne pas accepter que le peuple puisse choisir sans ces pratiques humiliantes pour notre nation.

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