Confrontée à des difficultés financières et techniques ces dernières années, en raison d’une subvention de l’État jugée insuffisante, l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) vient de se voir octroyer 11 milliards de francs CFA par le département Pêches et Faune sauvage des États-Unis, pour l’aider à assurer ses missions.

Moment de la réunion entre la responsable Afrique centrale de l’U.S. Fish & Wildlife Service et le secrétaire exécutif de l’ANPN. © ANPN

 

Au cours des cinq prochaines années, l’ANPN bénéficiera du soutien, y compris financier, de l’U.S. Fish & Wildlife Service. On a appris, à la faveur d’une récente réunion à Libreville entre les responsables de l’Agence et une délégation américaine conduite par Lisa Korte, responsable du programme Afrique centrale, que le département Pêches et Faune sauvage des États-Unis a mis à sa disposition 11 milliards de francs CFA. De l’argent frais qui arrive à point nommé, alors que la structure dirigée par Omer Ntougou Ndoutoume est confrontée depuis plusieurs années à d’importantes difficultés financières et techniques.

Si cette subvention, présentée comme «un des plus gros financements pour la conservation des aires protégées au Gabon», a déjà commencé à servir, notamment pour la rémunération de l’auditeur Deloitte engagé par l’U.S. Fish & Wildlife Service en vue d’accompagner la restructuration institutionnelle de l’Agence, le secrétaire exécutif informe qu’elle servira surtout à mieux structurer l’ANPN, conformément à ses missions, et à mieux organiser le travail de ses agents sur le terrain.

Concrètement, jusqu’en 2029, le financement prévoit d’équiper les 37 sites placés sous la gestion de l’ANPN (parcs nationaux, bases, aires marines, arboretum), ainsi que ses 700 agents (dont 500 écogardes). Cet argent permettra également d’assurer la maintenance des clôtures électriques érigées dans plusieurs localités du Gabon (499 à ce jour). 

Vers une ANPN transformée

Au siège de l’ANPN, au Haut de Gué-Gué, dans le 1er arrondissement de Libreville, on rappelle que le partenariat avec les États-Unis par l’entremise de l’U.S. Fish & Wildlife Service date de 2013. Le département américain soutient donc l’Agence dans la conservation des ressources biologiques du Gabon depuis 11 ans. «La phase 2 de ce financement, après le succès de la phase 1 (terminée le 30 juin 2023), se concentre sur les opérations de terrain, la restructuration institutionnelle et le renforcement de la communication des actions menées», précise-t-on.

«Ce partenariat stratégique sur cinq ans vise à transformer l’ANPN et ses parcs en modèles de gestion exemplaires, répondant efficacement aux missions confiées par le gouvernement», défend l’Agence.

 
GR
 

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