Gaz liquéfié : Le Gabon est-il vraiment rentable pour la chinoise CNOOC International ?

Des mois après avoir exprimé son ambition de diversifier ses activités à la suite de l’exploration de ses deux blocs pétroliers au Gabon, la China national offshore oil corporation (CNOOC) hésiterait désormais à investir sur BCD10.

Après avoir exprimé son enthousiasme en 2023, CNOOC hésiterait désormais à déployer un navire FLNG sur BCD10 (image d’illustration). © D.R.

Elle était pourtant enthousiaste en mars 2023 au moment de présenter au gouvernement ses nouvelles ambitions dans le pays, à la suite du forage des blocs BC9 et BC10 dans lesquels sa filiale CNOOC West Africa Holdings Limited détient une participation directe de 100%. Aujourd’hui, à en croire le site Upstreamonline.com, CNOOC International hésiterait à se lancer pleinement dans l’exploitation du BCD10 situé à 145 kilomètres au large des côtes gabonaises.

«Les paramètres économiques ne justifient pas actuellement le déploiement d’un navire FLNG», croient savoir nos confrères qui citent des sources internes à la holding chinoise. Ce complexe flottant, à la fois une plateforme d’extraction et une usine de liquéfaction du gaz naturel, est un des engins les plus onéreux du secteur pétrolier. CNOOC International se demande donc si son déploiement sera rentable. 

Initialement présenté comme ayant un potentiel élevé,  le BCD10 ne serait finalement pas si prometteur que ça. Les mêmes sources internes assurent que la taille des réserves de ce bloc serait «insuffisante pour justifier un développement immédiat», au point que «l’opérateur pourrait forer des puits d’évaluation supplémentaires avant de réévaluer ses plans» au Gabon. 10 mois plus tôt, à la tête d’une délégation, Xia Qinglong, président de CNOOC International, avait informé le ministère du Pétrole du Gabon que le groupe souhaitait se lancer dans le raffinage et la commercialisation des produits issus de ses découvertes au Gabon. Il faudra peut-être encore attendre.