Gabon : Vers l’institution d’une Journée nationale de la libération
En souvenir du coup d’État des forces de défense et de sécurité ayant renversé le régime Bongo le 30 août 2023, le gouvernement envisage l’institution au Gabon d’une journée nationale de commémoration. Examiné en Conseil interministériel lundi, un décret y relatif devrait bientôt être signé par le président de la Transition.
C’est le vœu d’une partie des populations ayant favorablement accueilli le coup d’État mené quatre mois plus tôt par l’ensemble des Forces de défense et de sécurité. Une journée nationale dite de la libération est en passe d’être instituée au Gabon. Le président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, devrait bientôt signer le décret qui lui permettrait d’avoir une existence juridique.
Encore à l’état de projet, le texte a été soumis à l’examen des membres du gouvernement, lundi 15 janvier, à la faveur d’un Conseil interministériel présidé par Raymond Ndong Sima. L’idée du Premier ministre de la Transition et ses collègues est de permettre à la population de commémorer l’événement du 30 août 2023, jour de la chute d’Ali Bongo et avec lui un régime politique dirigé depuis 1967 par la famille de l’ex-président de la République.
Le choix des autorités s’agissant du jour de cette célébration n’a pas encore été rendu public, mais l’on est presque sûr que la Journée nationale de la libération sera célébrée tous les 30 août, soit 13 jours après la fête de l’Indépendance. À moins que les autorités ne choisissent finalement de soumettre cette question au dialogue national annoncé pour cette année, les Gabonais devraient être fixés après le prochain Conseil des ministres.
2 Commentaires
On n’a pas besoin de cette journée de distraction, tant Oligui ne veut pas que justice soit rendu aux gabonais victimes des brimades et des crimes du régime qu’il a servi. Cette journée aura de sens quand on aura au sortir d’enquêtes libres et indépendantes quel scores Ali Bongo a eu en 2009 et 2016? Combien de gabonais ont disparu? Le scenario frauduleux de l’élection de 1993 qui a amorcé le début de la mort de la démocratie naissante au Gabon est un traumatisme qui demeure dans la mémoire des gabonais et qui mérite une enquête pour qu’on sache comment et pourquoi Omar Bongo avait violé la souveraineté du peuple. Oligui ne veut pas nous éclairer sur ces épisodes traumatisants, d’autres gabonais apres lui le feront.
Vous savez que l’armée gabonaise est truffée de trop de nos compatriotes du G2, qui ont bénéficié des largesses du régime déchu, notamment par l’obtention des galons et autres avantages de cette nature. C’est déjà bien que le CTRI ait pu chasser ces gens là du pouvoir. Ils (FDS)ne peuvent pas aller plus loin sans risquer de créer des problèmes entre eux, certains ayant de très proches parents parmi nos bourreaux d’hier. C’est après la transition qu’on règlera tous ces problèmes; quand on disposera d’un PR démocratiquement élu; en ce temps là, on exhumera tous les dossiers litigieux, surtout ceux avec mort d’homme…