Gabon : Vers l’élaboration d’un registre national pour structurer le secteur culturel

Le ministère de la Culture et des Arts a lancé un atelier sur l’identification des artistes, infrastructures et acteurs culturels au Gabon. Cette initiative vise la création d’un registre national pour mieux structurer le secteur et renforcer sa visibilité. Soutenu par l’UNESCO et l’Union européenne, ce projet s’inscrit dans le cadre du Plan d’action quadriennal 2022-2025 et répond aux objectifs de développement durable, notamment la protection du patrimoine culturel et naturel.

La ministre de la Culture et des Arts, Armande Longo épse Moulengui ouvrant les travaux de l’atelier, le 7 février 2025. © GabonReview

La ministre de la Culture et des Arts, Armande Longo épse Moulengui, a procédé ce vendredi 7 février 2025 à l’ouverture d’un atelier consacré à l’identification des artistes, infrastructures et acteurs culturels au Gabon. Organisé par la Direction générale des arts et des industries culturelles (DGAIC), cet événement marque le début d’un processus visant la création d’un registre national du secteur culturel.

Dans son discours d’ouverture, la ministre a souligné l’importance de cette démarche et a invité les participants à travailler avec sérieux et méthode. «Il vous est donc demandé de la rigueur et du professionnalisme pour mettre en place une méthodologie de travail robuste et un cadrage technique efficient en vue d’une collecte efficace des données sur le terrain pour permettre au gouvernement de disposer des données fiables sur les artistes, les infrastructures et acteurs culturels sur l’ensemble du territoire national», a-t-elle déclaré.

Ce registre répond à plusieurs objectifs. Il facilitera la mise en œuvre de l’Agenda 2030 pour le développement durable, notamment l’Objectif de développement durable (ODD) 11 et sa cible 11.4 qui encourage «les efforts de protection et de préservation du patrimoine culturel et naturel». Il permettra également un meilleur suivi des carrières des artistes et de leur contribution au secteur culturel national.

Registre élaboré et disponible

Vue des travaux et la photo de famille. © GabonReview

Le directeur des arts et du spectacle, Franck Stéphane Dibault, a précisé l’utilité de cet outil : «Nous devons avoir une base de données bien renseignée pour ensuite pouvoir faire un suivi. Ce registre a vraiment plusieurs objectifs. D’abord, une mission d’identification qui, par la suite, va nous servir à mieux suivre les carrières de ces artistes, qu’ils soient peintres, chanteurs, danseurs ou hommes de théâtre».

L’initiative bénéficie du soutien de partenaires internationaux, notamment l’UNESCO et l’Union européenne, dans le cadre du Plan d’action quadriennal 2022-2025 pour les industries culturelles et créatives. L’administrateur du programme Bureau UNESCO Libreville, le Dr Thierry P. Nzamba Nzamba, a rappelé l’importance de ce plan et les thématiques qu’il couvre : «Ce Plan d’action prend en compte divers sujets de grande importance dans le secteur de la Culture et des Arts. On peut citer la gouvernance culturelle, la mobilité des artistes, les infrastructures culturelles, le droit d’auteur et les droits voisins, le statut de l’artiste, la plus-value du numérique, la participation des femmes et la formation des acteurs culturels».

Les conclusions de cet atelier seront transmises aux autorités nationales afin de poser les bases d’une meilleure structuration du secteur culturel gabonais.