Gabon : Vers l’adoption d’un Code de bonne conduite dans l’Éducation nationale

Face aux dérives de certains enseignants et la nécessité d’avoir des encadreurs faisant preuve de probité, la ministre de l’Éducation nationale a été chargée de réfléchir à l’élaboration d’un Code de bonne conduite. Camélia Ntoutoume Leclercq devrait édicter dans le détail les normes éthiques auxquelles les enseignants doivent désormais adhérer.

La ministre Camélia Ntoutoume Leclercq est chargée d’élaborer un Code de bonne conduite adressé aux enseignants. © D.R.
«Porter le titre d’enseignant exige des qualités humaines», disait le ministre l’Éducation nationale, Camélia Ntoutoume Leclercq, lors de son allocution relative à la journée nationale de l’enseignant. Pour cette année 2024, il était entre autres, question d’interroger le profil souhaité du nouvel enseignant gabonais face aux attentes formulées par la Nation. D’une part, en termes de qualité dans un contexte où, a indiqué Raymond Ndong Sima, le Premier ministre de la Transition, «les dispositifs prévus en matière d’évaluation de la qualité des enseignements existent certes, mais méritent d’être améliorés ou radicalement changés».
D’autre part, sur la probité morale de l’enseignant. «En effet, l’actualité récente n’a pas été très reluisante pour le corps enseignant dont certains se sont retrouvés empêtrés dans des dérives morales», a déclaré Raymond Ndong Sima. «Cela doit changer», a commenté le chef du gouvernement, car dit-il, dépositaire des valeurs l’enseignant se doit d’exiger professionnalisme et patriotisme ; doit s’imposer une rigueur morale et doit être le bon exemple. «Le ministre de l’Éducation nationale a donc été chargé de réfléchir à un Code de bonne conduite relatif à l’exercice de la fonction enseignante», a-t-il indiqué.
«C’est au regard de sa probité morale que la reconnaissance des devoirs de la société vis-à-vis de l’enseignant sera mieux exprimée et que sa notoriété se révèlera exemplaire», a poursuivi Raymond Ndong Sima réitérant son engagement à restaurer le système éducatif gabonais, créer les conditions d’attractivité de la fonction enseignante afin de disposer des enseignants dont le Gabon a besoin. Dans sa démarche, il a tout aussi estimé que la santé et la sécurité de l’enseignant durant et après sa carrière doivent être garanties.

1 Commentaire
Madame la ministre,
replacer l’homme au centre des préoccupations et de nombreux maux que vous évoquez ne seront que des mauvais souvenirs.
Le métier d’enseignant a été dévoyé depuis bientôt 30 ans par les différents gouvernements qui ont mis à sac l’éducation au Gabon… être enseignant était une vocation et aujourd’hui, c’est une nécessité alimentaire car les conditions de travail et de rémunérations sont quasi nulles.
Dote l’éducation d’une charte est une bonne initiative, mais ne soyez pas toujours dans la sanction; c’est très important la pédagogie et les conditions de travail et je pense que les enseignants dans l’ensemble, ont une éthique professionnelle.
Bref… le même Gabon avec les mêmes gabonais et les mêmes méthodes