Gabon : Vers la formulation d’indicateurs de pauvreté au sens des sciences sociales

Organisé sous l’égide de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), le séminaire atelier sur l’évaluation et le rôle des sciences sociales dans l’élaboration des politiques publiques nationales au Gabon devrait permettre dans le pays, la formulation des indicateurs de pauvreté au sens des sciences sociales.

Lucrèce Graciela Badjina Doukaga et Stéphane Nze-Nguema lors de la clôture de l’atelier. © D.R.
Revenus, longévité, niveau d’instruction, conditions de vie. Cette liste d’indicateurs permettant de mesurer la pauvreté pourrait s’enrichir au Gabon, des contributions des chercheurs en sciences sociales. Les 4 et 5 juillet, ils participaient au séminaire atelier sur l’évaluation et le rôle des sciences sociales dans l’élaboration des politiques publiques nationales au Gabon. «Ce séminaire atelier, organisé sous l’égide de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), avait pour objectif principal d’analyser le rôle et la contribution des sciences sociale à l’élaboration des politiques publiques au Gabon, puis de formuler des indicateurs de pauvreté au sens des sciences humaines et sociales», a déclaré Lucrèce Graciela Badjina Doukaga épse Afane.
Secrétaire générale adjoint du ministère du Commerce, des PME, chargé de l’entreprenariat national et de l’économie sociale par ailleurs instrument institutionnel de lutte contre la pauvreté, elle indiquait que l’enjeu était de dégager des orientations claires des recherches scientifiques pouvant contribuer à l’élaboration des politiques et de dynamiser la lutte contre la pauvreté et la transformation sociale. Des propos partagés par Stéphane Nze-Nguema qui représentait le représentant du bureau de l’Unesco. Insistant sur le fait que le but de l’atelier, était entre autres «d’analyser le rôle et la contribution des sciences sociales à l’élaboration des politiques publiques, en particulier dans la lutte contre la pauvreté», il soulignait qu’il se jouxte avec les dimensions sociales de l’Agenda 2030 et ses cibles.
Notamment, l’inclusion sociale, l’élimination de l’extrême pauvreté, la réduction des inégalités, les politiques inclusives pour les villes. «Relever le défi de la pauvreté est aujourd’hui une urgence accrue du fait de la pandémie de Covid-19», a-t-il déclaré d’autant plus que cette crise dit-il «est venue réduire les efforts de lutte contre la pauvreté et a accéléré la vulnérabilité des populations». Exprimant la fierté de l’Unesco qui a organisé l’atelier, Stéphane Nze-Nguema a dit espérer que les recommandations contribuent davantage à l’intégration des sciences sociales dans le processus de prise de décision en vue de l’élaboration des politiques publiques au bénéfice des populations gabonaises.
Selon Lucrèce Graciela Badjina Doukaga le séminaire atelier s’est inscrit dans le cadre des «travaux préparatoires à l’élaboration de la Stratégie de Lutte contre la pauvreté en Afrique centrale». Une stratégie décidée à l’issue du second forum des ministres en charge du développement social de la sous-région, tenu le 30 septembre 2020, sous l’égide du Programme pour la gestion des transformations sociales (MOST) de l’Unesco. «Il reste à souhaiter que les travaux aient véritablement débouché sur l’effectivité du renforcement de la coopération interdisciplinaire à l’échelle nationale», a-t-elle déclaré. «Mais plus concrètement sur des nouveaux indicateurs de pauvreté au sens des sciences sociales capables de mieux orienter l’action du gouvernement dans ce domaine», a-t-elle précisé. Le séminaire s’est articulé autour de 6 ateliers dont un sur les indicateurs de lutte contre la pauvreté.

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