Gabon : Vers la fin du racket sur la voie publique par les gendarmes ?
Le commandement en chef de la gendarmerie nationale a annoncé, le 8 août, une batterie de mesures pour éradiquer le racket sur la voie publique par les personnels des forces de défense. Parmi celles-ci, le port par les gendarmes du numéro matricule militaire durant les missions de contrôle, et la mise à disposition de numéros de téléphone pour signaler «toute tentative de racket ou autre forme d’extorsion de fonds par un gendarme sur la voie publique».
Dénoncé depuis des décennies par les usagers de la route, le racket sur la voie publique par les personnels des forces de défense pourrait enfin prendre fin. Dans un communiqué publié dans L’Union du 7 août, le commandant en chef de la gendarmerie nationale, sur instruction du ministre de la Défense, a annoncé une batterie de mesures visant à tordre le cou au phénomène tant décrié.
Désormais, «tout gendarme en mission de contrôle dans le Grand-Libreville, en dehors de ceux déployés dans la cadre de l’opération ‘’Hippocrate’’ doit être revêtu de la tenue de travail portant un insigne de poitrine sur lequel est inscrit son numéro matricule militaire ; être porteur d’un ordre de mission ou un bulletin de service dûment signé de son chef hiérarchique ; se soumettre au contrôle exercé par la police militaire, l’Inspection de la gendarmerie ou tout autre chef hiérarchique», a informé le général de brigade Yves Barassouaga.
Par ailleurs, a souligné le commandant en chef de la gendarmerie nationale, «tout versement d’argent lié à une infraction au Code de la route doit être soumis à la délivrance d’une quittance payable au Trésor public». Et en cas de délit grave, «l’usager en faute doit faire l’objet d’un procès-verbal adressé au procureur de la République», a ajouté le général Yves Barassouaga. Des mesures louables certes, mais seront-elles strictement appliquées et surtout, vont-elles perdurer ?
Signaler le racket aux 061001863 et 061001867
L’on se souvient qu’en 2012, en effet, des mesures similaires avaient été annoncées par le président de la République en personne, pour en finir avec le phénomène du racket par les éléments des Forces de police nationale (FPN). En 2015, c’est le commandant des FPN de l’époque, le général Jean Clotaire Thierry Oyé Nzué, qui annonçait la mise en place du dispositif de caméras embarquées et un numéro vert pour pister les policiers véreux. Des mesures parmi tant d’autres qui se sont essoufflées à défaut de n’avoir jamais vu le jour, et le racket a continué de plus belle.
La gendarmerie nationale a-t-elle appris de ces échecs ? A-t-elle trouvé la bonne formule pour enfin éradiquer le racket sur la voie publique par ses agents ? Par ailleurs, s’il n’a pas évoqué d’éventuelles sanctions, le général de brigade Yves Barassouaga a cependant communiqué des numéros de téléphone pour signaler «toute tentative de racket ou autre forme d’extorsion de fonds par un gendarme sur la voie publique». Il s’agit des 061001867 (Inspection technique de la gendarmerie) et 061001863 (Police militaire).
13 Commentaires
c’est de la faute aux français…mdr
Vraiment rigolo c’est du mensonge et dissuasion absolu, on ne verra jamais une fin de racket, policiers et gendarmes organise des tontines journalière parfois suscitent mêmes des bagarres entre eux, faites le calcul sur plus de 2000 taxi rien dans la ville de POG sans compter les autres transport de matériel (TM) à raison de 500fcfa remis par taxi à chaque poste de contrôle par la police et 100fcfa poste de contrôle gendarmerie matin midi soir, il faut noter que certains Gendarmes et Policiers sont propriétaire de plusieurs taxi qui sont exemptés du racket sur la voie publique, on compte à peu près une vingtaine de postes de contrôle organisé en roulement par quartier. C’est un voilage de mendicité en organisant des contrôles. Je suis de passage @+
Certains recrutements ne sont pas filtrer aucune enquête de savoir faire et être, je ne sais non plus s’il existe un petit cursus pédagogique chez certains agents qui se comportent comme des malfrats. Encore mieux je sais pas si cela existe dans les autres provinces, à port gentil il y a des postes de contrôle tous les 500m voir 200m Gendarmerie et Police pour chaque Taxi ou TM au passage d’un contrôle les chauffeurs doivent débourser une somme entre 1000cfa (G) et 500cfa (P) ils ne vont pas arrêter de suite c’est un sursalaire pour ces pilleurs et braqueurs recruté par l’état pour le pays ces agents de force de l’ordre ne sont jamais sanctionné, c’est un bâton en mode fiction. Ce sont ces mêmes chefs de FDO qui envoient leurs subalternes faire la manche au près des usagers de la route. N’importe quoi !!!
Pas des sanctions..!!!!…..Pourquoi s’arrêter…???
Le commandant en Chef de la police a fait un excellent boulot dans ce sens et le racket des policiers est en recul à lbv. Vivement que le chef de la gendarmerie a décidé de tordre le cou au fléau.
l’extorsion se pratique sur ordre : ce sont les hauts responsables qui envoient leurs subordonnés quérir des sous via les contrôles.
Les agents corrompus mais pas idiots prélèvent également leur part du butin.
Les salaires de misère, l’alcoolisme,l’absence de sanctions font le lit de cette vilaine affaire dont les conséquences économiques sont gravissimes car les surcoûts sont répercutés sur les clients …
La fin du racquet sera effectif quand l’état prendra concrètement en charge cette catégorie de fonctionnaires comme il se doit.en commençant par la construction des logements la réhabilitation des logements existant la revalorisation des salaires, primes, la formation, le recrutement des volontaires et non par défaut la création d’une école ou des écoles de forces de l’ordre il y a un grand nombre de lumières parmi eux faites sortir le meilleur d’eux c’est ça soigner le mal à la racine
Le problème de racket au Gabon a une histoire. Il émane des sujets étrangers, seuls transporteurs (taximen) jusqu’au début des années 90, n’étant pas souvent en règle ont commencé à soudoyer les agents en poste de contrôle, lorsque ce dernier lui infligeait une taxe relative à son infraction (à partir de 15000F) qu’il devait payer au trésor public, il proposait des pots de vin à l’agent (500F, 1000F) pour contourner la taxe qui à l’avis de l’usager était très forte pour lui. A partir des années 90 le phénomène a pris de l’empleur et s’est répendu sur l’enssemble du territoire. Mais ce que l’usager oublie c’est que les 500 ou 1000F qu’il débourse à chaque poste de contrôle lui font une énorme dépense mensuelle, soit 75000F minimum, que s’il payait 15000 ou 24000F au trésor et se mettait en règle.
À mon avis, ete corrupteur(l’usager) et le corrompu(l’agent) en poste de contrôle devaient tous être punis par la loi en vigueur. Peut-être que ce phénomène prendra du recul dans notre pays.
Xénophobie quand tu nous tiens !
Hélas l’extorsion est généralisée : dans la rue, dans les administrations, même à l’hôpital, même à la morgue !
La devise nationale : le mouton broute…
Le mouton symbolise l’homme qui rampe au lieu de s’élever.
Il y a encore des hommes debout !
Ceux qui sont tombés peuvent se relever !
Bien parlé
On atande ça longtemps
On ce tande ça longtemps
Il faut que chaque personne respect sont servis
Ceci est un fait parmi de nombreux autres:
Au « péage » ( terme qui ne devrait même pas exister pour le cas des forces de l’ordre) de Marseille dans la commune d’akanda, tout transporteur (clando) est tenu de payer sa « taxe » (de je ne sais trop quoi) chaque matin…
Au « péage » de kango, TOUS LES POIDS LOURDS (excepté OLAM) ET TRANSPORTEURS sont tenus de payer 1000 f au moins ( de je ne sais quoi) avant que soient levés les cônes placés sur la route.
Les exemples sont légions et ce n’est un secret pour personne .
Donc Monsieur le commandant en chef, faites d’abord cesser ces « vilaines habitude » avant de donner des numéros pour faire « beau ».