Engagé dans les réformes tous azimuts de ses institutions, le gouvernement gabonais a initié depuis plusieurs mois l’audit des effectifs de sa Fonction publique. Une démarche visant à établir la réalité des chiffres dans ce secteur et à écarter les agents fantômes, gonflant la masse salariale de l’État. Dans cette perspective, le Premier ministre a fait savoir ce 23 octobre que «les agents civils de l’État en poste à Libreville, qui ne se sont pas fait recenser seront rémunérés, pour le compte d’octobre 2024, sur bons de caisse et non par virement bancaire. Une vérification des situations administratives étant en cours.

Le Premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima, lors du colloque gouvernemental sur «le bilan et les perspectives de la Fonction publique». © Communication Primature

 

Depuis la prise de pouvoir, au Gabon, par les militaires, l’on s’attèle à la restauration des institutions. Une opération passant par l’assainissement du fichier de la Fonction publique où un audit est mené dans l’optique de démasquer les fonctionnaires fantômes. À ce titre, le Premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima, a rappelé ce mercredi 23 octobre qu’une opération de vérification des situations des agents civils de l’État, en poste à Libreville, et non recensés est en cours. Et pour ce mois d’octobre, ces derniers ne seront rémunérés que sur bons de caisse.

Au colloque gouvernemental sur «le bilan et les perspectives de la Fonction publique», le ministère du Budget et des Comptes publics faisait savoir que cet audit devrait être bénéfique pour les caisses de l’État. Il permettrait notamment d’entrevoir une économie de 8 milliards de francs CFA, voire plus, au terme de l’assainissement des fichiers.

Le communiqué de la Primature s’inscrit dans cette droite ligne et indique que les agents civils de l’État en poste à Libreville, qui ne se sont pas fait recenser à l’occasion de l’audit mené conjointement par la Task-Force sur le règlement de la dette et la direction générale du Budget et des Finances publiques, de décembre 2023 à juin 2024, seront payés sur bons de caisse, notamment pour le compte du mois d’octobre 2024. Ils ne feront donc pas l’objet de virement bancaire.

Il explicite que lesdits bons de caisse ne seront remis qu’à ceux de ces agents qui : «soit présenteront une «attestation de présence au poste» originale, certifiée au moment du recensement; soit établiront qu’ils sont régulièrement en poste dans une autre localité que Libreville ; soit justifieront de cause valable de leur non-recensement».

Les opérations de remise des bons de caisse se dérouleront à compter du vendredi 25 octobre 2024 au palais des sports de Libreville. Les agents de l’État concernés devront ainsi se présenter auprès des personnels commis à la tâche, «munis de leur pièce d’identité valide et des documents justificatifs cités ci-avant».

Le Premier ministre met en garde et averti : «au terme de cette opération, les agents dont les situations auront été reconnues irrégulières feront l’objet d’actions disciplinaires conformément aux dispositions des statuts dont ils relèvent».

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Jada dit :

    Du coup tout le personnel de l’Administration en service dans les provinces devra se rendre à la capitale pour se conformer. L’Administration sera vidée, en plus des dangers qui entourent les déplacements de l’intérieur vers la capitale. On aurait pu organiser tout ceci au sein de Chaque Chef-lieu

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