Gabon-Union européenne : Reprise du dialogue après un an d’interruption
Jeudi 10 octobre a eu lieu à Libreville une réunion sur le dialogue de partenariat entre l’Union européenne et le Gabon au cours de laquelle plusieurs engagements ont été pris par les deux parties dans divers domaines, dont les réformes institutionnelles, les droits humains, ainsi que des questions régionales et multilatérales.
Co-présidée par le Premier ministre de la transition, Raymond Ndong Sima, et l’Ambassadrice de l’Union européenne (UE) au Gabon, Cécile Abadie, la réunion sur le dialogue de partenariat entre l’UE et le Gabon s’est tenue jeudi à la Primature. Les discussions auxquelles ont participé l’ensemble des membres du gouvernement et plusieurs diplomates européens accrédités au Gabon et dans d’autres pays africains ont porté sur la transition actuelle, la gouvernance et les droits humains, la situation économique et sociale et les enjeux environnementaux, les questions régionale et multilatérale, la coopération entre l’Union européenne et ses États membres d’une part et le Gabon d’autre part. Il s’est notamment agi, pour l’une et l’autre partie, de réaffirmer leurs intérêts communs dans la promotion des investissements publics et privés, la prise de politiques publiques inclusives répondant aux aspirations des citoyens et dans la gestion durable des ressources naturelles pour concilier potentiel économique et enjeux environnementaux. Les autorités gabonaises ont d’ailleurs réitéré leur volonté de renforcer sa capacité du Gabon à transformer localement les matières premières extraites sur son sol en vue de booster son développement.
Si elle a dit partager cette ambition, l’Union européenne, qui a répondu favorablement aux demandes de soutien exprimées par la partie gabonaise, a assuré rester à l’écoute des besoins de Libreville. En attendant, elle n’a pas manqué de rappeler les principaux atouts de son offre de coopération, aussi bien pour ce qui concerne l’accompagnement de la transition politique actuelle que pour les réformes engagées par les nouvelles autorités ou pour l’appui aux investissements dans le cadre de cette période de transition.
Pour sa part, le gouvernement de transition a réaffirmé son engagement et sa disponibilité à consolider la coopération avec l’Union européenne tout en mettant en œuvre les mécanismes de sa dynamisation. Les deux parties ont par ailleurs réitéré leur attachement au multilatéralisme et ont identifié des positions communes sur les questions régionales et les grands enjeux internationaux.
Pour le respect de l’Accord de Samoa
«L’Union européenne et le Gabon ont d’ores et déjà identifié des pistes très prometteuses de coopération dans le cadre de l’Initiative globale Gateway qui vise à renforcer la connectivité régionale et accompagner le développement d’infrastructures stratégiques. À cet égard, l’Union européenne et les États membres travaillent en totale synergie dans un esprit d’équipe», renseigne le communiqué conjoint ayant sanctionné les travaux. Un suivi opérationnel des priorités conjointement identifiées sera effectué, annonce-t-on au Secrétariat général du gouvernement.
Le dialogue de partenariat entre le Gabon et l’Union européenne s’est tenu dans le cadre de l’Accord de Samoa signé le 15 novembre 2023, succédant ainsi à l’Accord de Cotonou. «L’Accord de Samoa établit un partenariat politique renforcé visant à produire des résultats mutuellement avantageux au regard d’intérêt commun et convergent, dans le respect des valeurs partagées par les parties. Il vise aussi à faciliter l’adoption de positions communes par les parties sur la scène mondiale. L’accord de Samoa conduit également les parties à coopérer et se coordonner sur des questions d’intérêt commun et sur les nouveaux défis au sein des instances internationales», rappelle le communiqué.
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