Gabon : une jeune mère et son nouveau-né séquestrés à Jeanne Ebori
N’étant pas parvenue à rassemblée les 700 000 FCFA exigés par l’établissement parapublic, une jeune compatriote est séquestrée avec et son nouveau-né depuis le 30 août dernier au Centre hospitalier universitaire mère-enfant Fondation Jeanne Ebori, à Libreville. C’est le 4e cas de séquestration enregistré dans cet hôpital pour le même motif, alors que les accouchements sont censés être pris en charge par l’État gabonais.
Hôpital de 3e génération spécialisé dans le traitement des pathologies mère-enfant, le CHU Jeanne Ébori se serait-il aussi spécialisé dans la séquestration de ses patients ? Sinon comment comprendre que l’établissement hospitalier géré par le groupe espagnol Sphera health management Antares en compte autant de cas ? Depuis le 30 août dernier, révèle le quotidien L’Union ce vendredi 10 septembre, une jeune gabonaise et son nouveau-né y seraient retenus captifs pour une histoire d’argent.
Orpheline, Brunelle Obone Zue, 23 ans, aurait accouché par césarienne le mois dernier au CHU Jeanne Ebori. N’étant assurée ni à la Cnamgs ni dans aucune autre boîte, la jeune mère s’est vu présenter une facture de 700 000 FCFA à régler avant de quitter l’hôpital. Seulement, ni elle ni sa famille n’est parvenue à rassembler la somme jusqu’à lors, au point que l’établissement a décidé de la garder.
C’est le 4e cas du genre dans cet hôpital. En mars dernier, rappelle le site Gabonactu.com, pour recouvrer la somme de 2 052 998 FCFA, le même établissement n’avait hésité à prendre en otage une mère et son nouveau-né. Pis, en juillet dernier, celui-ci réclamait à une famille le paiement d’au moins 40 à 60% d’une facture de 817 415 francs FCFA avant de lui restituer la dépouille d’un nouveau-né.
Au Gabon, le décret N°000111/PR/MS du 26 mars 2018 veut que les accouchements dans les structures sanitaires publiques soient gratuits, y compris pour les non assurés à la Cnamgs. Ces derniers jours, la famille aurait initié des démarches pour tenter d’extraire la jeune mère des griffes de Sphera health management Antares. En attendant que ces démarches aboutissent, Brunelle Obone Zue ne recevrait plus de ration alimentaire, mais à la place des menaces et des intimidations quotidiennes du personnel de l’hôpital.
10 Commentaires
Dans une de mes contributions sur GR dans le même contexte, j’attirais déjà l’attention des autorités de clarifier cette gratuité face à l’accouchement. Je constate malheureusement que rien n’a été fait. Gratuité avec CNAMGS comment faire? gratuité sans CNAMGS comment faire aussi ? d’ici là qu’une fondation se crée rien que pour ce chapitre médical il n’y a qu’un pas. Amen.
Bonjour,que c’est triste de constater que cette loi n’est pas en vigueur…Et pourtant,il est dit que notre pays est une terre de loi,mais pourquoi elle est appliquee pour certains faits et d’autres pas…c’est inadmissible que ce genre de faits passent inappercus….accouchement gratuit….vraiment ,c’est decevant que ce n’est pas le cas…Que Dieu l’aide…Amen…
Il faut brûler cet hôpital si ça continue comme ça. Il est dit que là-bas, qu’ils(les praticiens) ont la propension à pratiquer les césariennes même si la mère et le bébé ne sont pas en danger. C’est juste pour se faire de l’argent, beaucoup d’argent….suivez mon regard.
Vous écrivez n’importe quoi , ces braves hommes et femmes font du mieux qu’ils peuvent, dans un pays où certaines jeunes filles ne savent pas qu’il existe plusieurs moyens de contraception dont le simple préservatif. Elles tombent enceinte , les grossesses ne sont pas suivies et quand arrive le moment de l’accouchement, aucun document du suivi pour permettre une bonne prise en charge. Dans une structure comme celle que vous vilipendez dans votre post, aucun praticien n’a besoin de césarienne pour se faire de l’argent.
La culture du tout gratuit a clairement montré ses limites dans ce pays, elle engendre notamment l’insouciance et l’irresponsabilité. Peut-on imaginer qu’un adulte décide de procréer et d’en faire supporter la charge à d’autres?
La sante ca se paie. Cette structure etait abandonnee par le gouvernement depuis des annees, des genereux donateurs ont pris soin de la rehabiliter a leur frais et demande juste qu’on paie la note et voila qu’on vient salir leur image via des articles tordus relayes par des medias bidons a la solde des groupes d’interets occultes qui tente une fois encore de spolier ces investisseurs de leur structure. Et vous vous demander pourquoi personnes ne veut investir chez vous. Voila la raison.
Quand on a rien a dire autant la fermer elle a déjà été abandonnée cette structure ?si oui par qui? C’était une structure de la Cnss et votre état a décider d’en faire un structure publique , sauf que ls décrets et arrêtés de ce pays c plus pr l buzz et tromper ls aveugles . Parcelle au final cet hôpital est géré par ds espagnols qui ont rien a foutre de ce que ds gabonais endurent ciné clinique avec un vol organisé , comment expliquer que au sein même de c foutoir il y’a une pharmacie qui ne prend pas en compte la cnamgs , c du n’importe quoi cet hopital
Bonjour,
J ai envie de pleurer. Je suus une femme. Certainement une mère pour cette jeu e fille. D acc ord il ya la gratuité de la cnamgs, d accord elle est orpheline etc. Mais où est homme avec lequel elle a dormi pour que ce bébé se retrouve dans son ventre? Pourquoi dans ce pays le mot honte n existe plus? Imaginez aussi que toutes les femmes accouchent gratuitement dans cette nation, comment nos structures vont continuer le fonctionnement? Les femmes couchent avec n importe qui et n importe quoi et après la cnamgs devient devant, après on est orphelin, après on ne peut pas payer les factures nom de l État! L État est asphyxié avec sa gérance, donc il vaut mieux évitez les histoires les préservatifs ne servent plus à rien? Mon DIEU? Pourquoi mes filles vous ne pouvez pas réfléchir. Donc ces Espagnols vont faire des cadeaux tous les joues?
Gratuité ou pas Gratuité, les jeunes filles qui ne travaillent pas doivent apprendre à donner un réel sens à leur vie au lieu de tomber enceinte pour venir faire dépenser la famille. De grâce, l État fait de son mieux. Arrêtez un peu
Il faut être réaliste. Elle a 23ans pendant 9 mois, elle a refusé de s’enrôler à la CNAMGS(gratuitement) au lieu de critiquer le CHU Jeanne Ebori, il faut plutôt conscientiser la jeunesse. Vous aiderez la jeune mère en cherchant le père de son enfant qu’il prenne ses responsabilités. Si tout le monde faisait autant comment les structures fonctionneraient ?
Cette histoire montre que la vie au Gabon n’a aucune valeur face à l’argent. Le comportement des gens et leur réflexion ne se limite qu’autour de l’argent. Tout ceci me fatigue. Où sont les valeurs humaines que nous devons incarner ? Que signifie le symbole de la mère allaitant son enfant ? l’accouchement devrait être gratuite dans les hôpitaux au Gabon. Avec conviction cela sera possible dans un futur très proche. ceci doit s’arrêter.