Le Réseau des organisations libres pour la bonne gouvernance (ROLBG) et les ONG nationales et internationales annoncent pour les prochains jours, le lancement de l’opération «Tout le monde en parle». Une campagne internationale en faveur de la libération des prisonniers d’opinion, détenus politiques et autres victimes des procès arbitraires et des règlements de comptes politiques au Gabon.

Le ROLBG annonce le lancement de l’opération «Tout le monde en parle». © D.R.

 

Un an après sa campagne citoyenne en faveur de la libération de tous les «prisonniers politiques», dont les deux figures de la Coalition pour la nouvelle République, Bertrand Zibi Abeghe et Pascal Oyougou, et en attendant les résultats de cette action ; le Réseau des organisations libres pour la bonne gouvernance, associé aux ONG nationales et internationales, annonce le lancement de l’opération «Tout le monde en parle». Elle vise la libération des prisonniers d’opinion, détenus politiques et autres victimes de procès arbitraires et de règlements de comptes politiques au Gabon.

Selon le défenseur des droits humains, Georges Mpaga, cette campagne internationale a pour but de présenter à la face de la communauté internationale, la nature répressive du régime en place et l’état de dégradation avancée des principes fondamentaux des droits de l’Homme en République gabonaise ; de dénoncer le caractère arbitraire de la justice gabonaise tout en exigeant la libération de l’ensemble des prisonniers politiques et détenus d’opinion.

«En dépit de son appartenance au Conseil des droits de l’Homme, le Gabon sous la présidence d’Ali Bongo et du système PDG continue de violer systématiquement les droits fondamentaux de ses citoyens et à orchestrer les atteintes généralisées aux droits de l’Homme, avec comme principales caractéristiques : les exécutions extrajudiciaires et disparitions forcées, la torture infligée aux détenus politiques et les violences sexuelles en milieu carcéral ; les procès politiques fondés sur les accusations mensongères, les règlements de comptes judiciaires visant les adversaires politiques», assure le président du ROLBG.

Selon Georges Mpaga, parallèlement à la campagne, une attention particulière sera portée sur le suivi des procès et la question de l’humanisation de la condition carcérale. Tout au long de la campagne, des témoignages de victimes seront diffusés ainsi que la vulgarisation des lettres ouvertes.

«Les conditions carcérales dans nos prisons sont particulièrement critiques. La prison centrale de Libreville, construite par l’administration coloniale française en 1952 pour une capacité de 250 à 350 détenus, compte aujourd’hui plus de 4000 prisonniers dont 70% sont des prévenus. C’est un véritable camp de concentration dans lequel les détenus s’entassent et vivent dans une promiscuité inquiétante pour eux et pour leur famille. A cause de cette promiscuité, les maladies contagieuses, en particulier les diarrhées et les infections respiratoires, peuvent se propager à grande vitesse sans oublier le Covid-19», déplore Georges Mpaga.

 
GR
 

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