Une vidéo d’une rare violence a été abondamment relayée, le 13 avril. On y voit un chauffeur de taxi fouetter une jeune dame à l’aide d’une ceinture. La scène se déroule devant le grand portail de l’Université Omar-Bongo. Le ministère de l’intérieur a aussitôt  lancé une chasse à l’homme en vue d’interpeler ce chauffeur, tandis que le ministère de la Justice a invité le procureur de la République près le Tribunal de Libreville à ouvrir une enquête pour établir les faits et les circonstances de cette affaire.

Malade mentale ou pas, la violence contre violence ne se justifie pas. © Capture d’écran/Gabonreview

 

«Que s’est-il passé pour qu’un chauffeur de taxi inflige une si grande bastonnade à une jeune dame en pleine rue et devant témoins ?». Telle est la question que se posent toutes les personnes qui ont regardé cette vidéo d’une rare violence. Sur l’asphalte surchauffé en pleine journée, le transporteur visiblement courroucé, assène des coups de ceinture à une jeune dame qui ne se laisse pas faire. Une scène choquante se déroulant le 13 avril devant l’entrée principal de l’Université Omar-Bongo. L’affaire est tour à tour dénoncée par les ministères de l’Intérieur et de la Justice.

Le département de l’Intérieur dénonce le fait que «cette scène s’est déroulée devant de nombreuses personnes qui se sont contentées d’observer au lieu d’apporter aide et assistance à la victime». «Toutes choses aux antipodes du combat actuel mené contre les violence faites aux femmes dans notre pays», regrette le ministère.

Dans le même sillage, le ministère de la Justice, chargé des Droits de l’homme et de l’Égalité des genres, condamnant «fermement cet acte de barbarie totalement inadmissible», souligne que «ce type de scène ne saurait être toléré en République gabonaise», notamment en ce moment où tout est mis en œuvre pour «la protection des droits des citoyens et du respect de de la dignité des femmes».

Malade mentale ou pas, la vviolence contre violence ne se justifie pas.

Le procureur de la République a été invité à ouvrir une enquête pour établir les faits et les circonstances de cette affaires. De même, le commandant en chef des Forces de police nationale a été instruit à faire en sorte que l’auteur de cet acte soit retrouvé et interpellé afin qu’il réponde devant la loi.

Selon plusieurs témoins «la jeune serait déséquilibrée et violente». «Elle est violente, elle a failli baffer les petits de Mandela (Lycée d’Application Nelson Mandela, Ndlr) hier», a écrit un internaute, lorsqu’un autre n’insiste sur le fait qu’il s’agit d’«une malade mentale». «J’ai assisté à toute le scène hier à l’entrée de l’UOB. Avant ça elle avait importuné plusieurs passants et voulait même porter main. Elle a failli frapper une petite de Mandela qui sortait des cours paisiblement», a-t-il raconté.

D’autres indiquent que «la jeune dame marche avec des objets comme le couteau et si vous la regardez simplement, elle est capable de vous agresser». Face à cette situation, certains témoins imputent le tort aux parents. «Quand l’enfant est malade, on la garde à la maison que de le laisser déambuler dans la rue pour faire du mal aux gens», rappellent-ils.

Malade mentale ou pas, la violence contre violence ne se justifie pas. La réaction face à son acte semble disproportionnée. Mais aussi, on interpelle les pouvoirs publics, singulièrement le ministère de la Santé et des Affaires sociales pour la prise en charge de ces cas.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Serge Makaya dit :

    Les responsabilités sont partagées. Un pays aussi riche que le Gabon devrait avoir au moins 9 asiles (une par province) psychiatriques pour accueillir ces malades mentaux et bien les traiter. Nous sommes responsables de nos malheurs. Il faut aussi reconnaître notre part de responsabilité, de négligence. Aujourd’hui, avec ce fait, je n’accuse pas la France.

    La Côte d’Ivoire est un pays sous influence française aussi, idem le Sénégal. Et ces pays d’Afrique de l’ouest s’en sortent mieux avec peu de richesse comparé au Gabon. Pour quelle raison ? Parce que, au Gabon il y a plus de corrompus, plus de voleurs que dans ces pays cités. C’est une HONTE pour notre pays. N’oubliez pas la célèbre phrase d’Hophouet Boigny à propos du Gabon. Il disait que s’il avait notre pays à gérer, il le ferait les yeux fermés. C’était pour signifier l’importance richesse naturelle de notre pays mal gérer par nos politiques. Triste réalité toujours d’actualité. A Ntare Nzame. Pitié.

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