C’est l’hypothèse qu’entrevoit l’ancien Premier ministre, Alain-Claude Bilie-By-Nze. Commentant, le 18 décembre dernier, les performances de l’économie gabonaise, le président d’Ensemble pour le Gabon (EPG) rappelle que «le taux d’endettement s’est envolé et atteindra les 80% du Produit intérieur brut (PIB) en 2025, selon les prévisions des institutions financières internationales». Il indexe «une mal gouvernance» ayant atteint le niveau d’alerte.

Pour Bilie-By-Nze, le taux de chômage chez les jeunes pourrait atteindre 50% en 2025 (Illustration). © D.R.

 

Quid des performances de l’économie gabonaise en 2025 ? C’est avec pessimisme que l’ancien chef de gouvernement, dernier Premier ministre d’Ali Bongo, y répond. Le 18 décembre dernier à Libreville, Alain-Claude Bilie-By-Nze, président de la plateforme Ensemble pour le Gabon (EPG), a fustigé, chiffres à l’appui, «un taux d’endettement jamais atteint» dans le pays.

Analysant et commentant l’actualité gabonaise, l’ex-patron de l’administration gabonaise a été vertement critiqué le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) et surtout de son chef, le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema. Evoquant «un taux d’endettement jamais atteint», il souligne, pour s’expliquer, que des ressources publiques sont injectées dans des investissements non-productifs, tandis que le taux de chômage chez les jeunes caracole à un taux qui devrait atteindre les 50%. A ce propos particulièrement, l’ancien occupant de l’Immeuble du 2-Décembre récuse les recrutements dans l’armée qu’il présente comme «une véritable variable d’ajustement du chômage» qui ne «saurait masquer» ce problème.

Selon Bilie-By-Nze «tous les indicateurs économiques et financiers du pays sont au rouge». De même, indique-t-il, les Investissements directs étrangers (IDE) ont reculé en 15 mois et «le taux d’endettement s’est envolé et atteindra les 80% du Produit intérieur brut (PIB) en 2025, selon les prévisions des institutions financières internationales, alors que le plafond autorisé par la Cemac – Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale – est fixé à 70% maximum».

La problématique de la masse salariale de l’État figure également en bonne place sur son tableau d’analyse : elle «va dépasser les 50%» des ressources propres du pays, alors que le ratio retenu par la Cemac est de 35%. A cela, ajoute-t-il et souligne, «l’exposition des banques commerciales aux émissions du trésor est si élevée que la Cobac – Commission bancaire de l’Afrique centrale – vient de mettre le trésor public gabonais sous surveillance».

Par ces remarques l’ancien Premier ministre entend attirer l’attention sur ce qu’il considère comme de la «mal gouvernance». Pour lui, celle-ci «a atteint un tel niveau d’alerte que les opérateurs économiques ralentissent désormais leurs engagements, lorsqu’ils ne le reconsidèrent pas tout simplement».

Au regard de cette analyse et ces chiffres, qui attirent inéluctablement l’attention et interpellent, les autorités devraient rassurer les populations et présenter «les vrais données», si tant est que celles présentées par l’ancien patron de l’administration gabonaise ne seraient pas conformes à la réalité.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Gayo dit :

    Bilié Bi Nze est entrain de décrire la gouvernance d`il y a deux ans sous Ali Bongo et lui-même, de médiocres amateurs. Le taux d`endettement n`atteindra pas 80%, ni le taux de chômage des jeunes augmenter de 10 points et Bilie Bi Nze continuera ses mensonges. C`est sa première compétence. Les gabonais gardent en mémoire de ACBBN un manipulateur cynique, arrogant et méprisant.

  2. Mezzah dit :

    @GAO, vous êtes quelqu’un d’intelligent, je vous suis depuis quelques années ici. Seulement je note que votre désamour envers ACBBN vous fait perdre la raison. Qu’on l’aime ou pas l’honnêteté intellectuelle devrait nous commander de reconnaitre que les chiffres donnés dans cet article n’ont pas été fabriqués par lui, ils viennent des sources vérifiées et validées.
    Je vous fais cette remarque parce qu’il s’agit de notre pays et quand il est en danger à cause de la mal gouvernance il faut le dire pour que les nouveaux dirigeants changent de trajectoire. Le franc cfa est sous le coup d’une dévaluation en grande partie à cause de la mauvaise gestion des pays de la CEMAC et donc du Gabon. Vous avez conscience des conséquences d’une dévaluation sur le train de vie des gabonais !!

  3. roger dit :

    ACBBN oublie de nous dire que le CTRI hérite de 75% de taux d’endettement.

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