Engagés à l’abstinence sexuelle et au célibat, les prêtres sont pourtant souvent accablés par des scandales sexuels. Au Gabon, l’un d’eux a préféré se donner la mort par pendaison pour fuir le chantage du béguin qui menaçait de divulguer leur ébats. Alors que cet acte interroge à plusieurs titres et que d’aucuns se demandent si la fornication est finalement plus forte que l’amour du Seigneur, l’homme d’église a justifié son acte par la nécessité de «sauver l’honneur de l’Église du Gabon» et refusé les couronnes de fleurs et témoignages.

© Gabonreview

 

Si le suicide est un acte condamné par l’Église qui se vante de sauver des personnes suicidaires, au Gabon, le père Vincent Munshya a préféré cette voie à l’excommunication ou la honte. Prêtre de l’Archidiocèse de Libreville, Doyenné Nord Saint Augustin, Paroisse Marie Auxiliatrice d’Okala-Mikolongo, l’homme de Dieu aurait entretenu des rapports sexuels avec une jeune fille. Une paroissienne qui aurait filmé leurs ébats. Détentrice de la sextape, informent le quotidien L’Union et d’autres sources, la jeune fille s’en servait comme moyen de chantage pour obtenir de l’argent du prélat.

Refus des couronnes de fleurs et témoignages lors de la messe de requiem

Instantanée de la messe de requiem pour le père Vincent Munshya. © Gabonreview/Capture d’écran

En clair, la paroissienne menaçait son guide de publier les nudes sur les réseaux sociaux s’il ne lui donnait pas de l’argent. Alors que ces vidéos, indique L’Union, dévoilaient «dans les plus petits détails» les ébats entre le prêtre et cette paroissienne, le père Vincent Munshya qui ne supportait plus la pression qui aurait duré un peu plus d’un an, a préféré se suicider par pendaison dans sa chambre à coucher. Sans doute, après d’autres menaces de son béguin qui, le jour du suicide, aurait ordonné au prête de lui donner de l’argent sans se douter de ce qui se tramait dans la tête de ce dernier. Ce jour-là, elle s’est d’ailleurs rendue à la paroisse pour une confrontation avec le prêtre.

Elle trouvera plutôt un mort, et des officiers de police judiciaire qui l’ont interpellé et conduit au poste de police. Si selon L’Union, la fouille de son téléphone a permis de trouver des messages envoyés au prête, ce dernier avant son suicide, et pour prévenir les spéculations, a laissé une lettre dans laquelle il expliquait son acte et déclinait quelques recommandations pour son décès :  pas de couronne de fleurs et pas de témoignages. Des recommandations respectées ce samedi 20 janvier, jour des obsèques du père Vincent Munshya pour qui une messe a été dite. Il a été enterré au cimetière de la Communauté Salésienne de Mikolongo.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. CYR Moundounga dit :

    Bjr. Même à l’Eglise il y a le sextape. Dites nous honnêtement ou allons nous trouver le conditionnement nécessaire afin que les dérives des mœurs à Gabao arrête sa déferlante.
    -la cellule familiale vole en éclat,
    -l’Etat qui se doit d’accompagner l’épanouissement des populations se cherche,
    -l’Ecole seule moyen divin d’ascension sociale est une problématique,
    -l’Eglise doute.

    En d’autres lieux et d’autres circonstances nous aurions loué DIEU pour bénir notre désespoir. C’est ce que nous allons faire une fois de plus en justifiant que seule lui reste le sauveur. Amen.

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