L’État gabonais ambitionne de lever 977,5 milliards de FCFA sur le marché des titres publics en 2025, un objectif ambitieux mais qui reste soumis aux défis structurels et au faible engouement des investisseurs. Cette opération financière viserait à financer les projets du Plan national de développement pour la Transition.

Avec un objectif total de 977,5 milliards de FCFA, dont 547,5 milliards en Bons du Trésor assimilables et 430 milliards en Obligations du Trésor assimilables, le Gabon affiche des ambitions supérieures aux levées de fonds des exercices précédents. © D.R.

 

Le ministère des Comptes publics a récemment dévoilé le programme prévisionnel des émissions de titres publics pour 2025. Avec un objectif total de 977,5 milliards de FCFA, dont 547,5 milliards en Bons du Trésor assimilables (BTA) et 430 milliards en Obligations du Trésor assimilables (OTA), le Gabon affiche des ambitions supérieures aux levées de fonds des exercices précédents. En comparaison, les émissions prévues en 2023 et 2024 étaient respectivement de 854 et 794,5 milliards de FCFA.

Les Bons du Trésor assimilables (BTA), d’une durée allant de 13 à 52 semaines, ont une valeur nominale fixée à 1 million de FCFA et des intérêts précomptés. Quant aux Obligations du Trésor assimilables (OTA), elles sont émises pour des durées de deux ans ou plus, avec une valeur nominale de 10 000 FCFA et des intérêts payables annuellement.

Ces fonds visent principalement à financer des projets structurants inscrits dans le Plan national de développement pour la Transition, un programme qui ambitionne la modernisation des infrastructures et la croissance économique du pays. Cependant, cette démarche s’inscrit dans un contexte marqué par le faible engouement des investisseurs pour les titres publics gabonais, une réalité qui pourrait freiner l’atteinte des objectifs fixés.

Des doutes sur l’attractivité des titres publics gabonais

Malgré les avantages du marché des titres publics, le Gabon fait face à des défis persistants. Le manque d’appétit des investisseurs pour les titres émis par le pays peut s’expliquer par une perception de risque liée à la gestion économique et à la soutenabilité de la dette publique. «Ces ambitions de levées de fonds nécessitent une stratégie rigoureuse pour rassurer les investisseurs et garantir une mobilisation effective des ressources nécessaires», souligne un expert financier.

L’atteinte de l’objectif des 977,5 milliards de FCFA dépendra non seulement de la compétitivité des taux proposés, mais aussi de la capacité du Gabon à démontrer sa stabilité macroéconomique et la viabilité de ses projets structurants. Alors que les défis économiques régionaux se multiplient, le Gabon doit convaincre les investisseurs que sa stratégie d’endettement s’inscrit dans une logique de développement durable.

Les prochains mois seront cruciaux pour observer si le Gabon parvient à relever ce défi financier, ou si les limites structurelles freineront encore ses ambitions de modernisation.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Jean Jacques dit :

    Quelle banque va prendre un risque de preter l’argent à un pays ou lá corruption et detournements sont les marques deposees des faux politiciens.

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