Alors même que toutes les victimes du naufrage de l’Esther Miracle survenu il y a 20 jours n’ont pas encore été identifiées, lundi, une avarie enregistrée dans un bateau de la navette Ogooué Express en provenance de Port-Gentil pour Lambaréné a créé une vive panique parmi les passagers qui ont cru devoir subir le même sort. Les services de la Marine marchande dans le Moyen-Ogooué ont suspendu provisoirement les activités de la compagnie.

La navette Ogooué Express de retour à Lambaréné, le 27 mars 2023. © Gabonreview

 

Grosse frayeur que celle ressentie par les passagers de l’Ogooué Express qui ont cru devoir subir le même sort que ceux de l’Esther Miracle dont le bilan provisoire du naufrage survenu le 9 mars dernier fait état de 29 morts et 8 disparus. La navette reliant habituellement Port-Gentil à Lambaréné a subi «une grosse avarie», lundi 27 mars, selon nos confrères de Gabon 1ere. Alors qu’aucun problème particulier ne s’était déclaré lors de son voyage aller pour la capitale économique dimanche, c’est au retour, en pleine mer, qu’un de ses moteurs aurait lâché, créant la panique parmi les personnes à bord.

Si l’armateur n’a jusqu’ici donné aucune explication sur l’incident, certains soupçonnent la surcharge. Qu’à cela ne tienne, en attendant d’y voir clair, les activités de la compagnie ont été suspendues par les services de la Marine marchande dans le Moyen-Ogooué, ceux-là même qui, dès l’alerte donnée aux alentours de 14 heures, ont dépêché sur les lieux une vedette pour évacuer les passagers.

L’Ogooué Express est parti de Port-Gentil à 8 heures lundi, dit-on, après avoir «subi une profonde inspection». À cause de l’incident, les passagers n’ont été débarqués à Lambaréné qu’à 17 heures, soit près de 10 heures de voyage. 

 
GR
 

5 Commentaires

  1. Désiré NGUEMA NZONG dit :

    Bonjour Monsieur G. Ondo Nzuey,

    Votre article est très intéressant et me donne l’occasion d’apporter des précisions. Il est possible que le navire ait été en surcharge. Mais c’est de la responsabilité du capitaine (pas de l’armateur). Tout navire a une plaque constructeur sur laquelle est indiquée la charge maximale à ne pas dépasser. Si le navire est en surcharge, le tirant d’eau (*) augmente. Et les risques de la panne moteur deviennent probables. Si le moteur ou les moteurs ne sont pas assez puissants, alors il est normal qu’il y ait une panne moteur ou une sur-consommation de carburant (toujours prévoir 30% en plus) induisant une panne sèche. De plus, les moteurs in-board ne sont pas très conseillés. Autant choisir un bi-moteur. Un conseil : quand on navigue, merci de rentrer les pare-battages (défenses du navire, Voir photo ci-dessus). Une avarie est un cas d’urgence et non une détresse. Le cas de l’Esther Miracle était une situation de détresse: sauvegarde de la vie humaine. Un navire qui coule est en détresse. En revanche, un navire qui casse son moteur/son gouvernail, ou en panne de carburant est en situation d’urgence. Si vous voyez une bille d’okoumé sur la voie navigable, il s’agit d’une situation de sécurité. Il faut alerter les autorités par : SECURITE, SECURITE, SECURITE. Une détresse : MAYDAY, MAYDAY, MAYDAY. Une urgence: PAN PAN, PAN PAN, PAN PAN.

    (*) Enfoncement du navire dans l’eau.

    Cordialement.

  2. BOUTAMBA dit :

    Notre pays vient de connaître un moment effroyable avec le naufrage du bateau Esther miracle(un navire mal nommé!), le nombre de morts est bas à cause du professionnalisme du commandant du bateau Céleste comme quoi c’est du ciel que viennent les miracles donc l’incident sur la navette Ogooué express ne doit pas amener un journaliste à parler de naufrage de manière aussi légère! tous les port-gentillais qui empruntent ces navettes qui relient la capitale économique à Lambaréné savent que cet incident est vécu de temps à autre, en se référant à la presse il n’y a pas mention que le bateau avait une voie d’eau comme Esther miracle ou qu’il y aurait eu une explosion à bord genre de situation qui peut conduire à un naufrage! et quand un journal dit que la navette à eu une avarie en haute mer l’Ogooué est une mer? dans les temps passés on s’instruisait en lisant les journaux mais certaines inepties qu’on lit dans les journaux les écoliers gabonais ne sont pas parfois à bonne enseigne! Et que reproche t’on à la marine marchande à Port-Gentil? de n’avoir pas été Dieu pour connaître à l’avance que quelque temps après le départ de Port-Gentil il va y avoir une avarie de moteur? Avez vous pensez au préjudice & financier que vous faîtes subir au propriétaire de la navette Ogooué express avec cet article écrit à partir de  » ON A DIT QUE « ?

    • La Rédaction dit :

      Ô qu’il et bien de donner des leçons aux journalistes. Ô qu’il serait bien aussi de savoir de quoi on parle. En sortant de l’Ogooué pour rallier ensuite le port de Port-Gentil, le bateau ne prend-il pas la mer ? Navigue-t-il au bord du rivage ou prend-il le large avant de se rabattre sur le port ? Pour le reste, vous supposez, vous accusez et faites beaucoup de gabonais : ils sont tous dans le bon journalisme, ce métier que tout le monde sait pratiquer. Si vous êtes sociétaire de cette compagnie, un conseil : portez plainte à Gabonreview.

      • BOUTAMBA dit :

        Je ne sais pas de quoi je parle sauf que je réaffirme ici que l’Ogooué est un fleuve j’habite Port-Gentil quand les navettes quittent le port pour Lambaréné il faut une quinzaine de minutes pour atteindre Ozomboua qui est l’embouchure à deux bras de l’Ogooué et la navette Ogooué express est partie de Port-Gentil pour Lambaréné donc l’incident ne s’est pas produit en haute mer la haute mer c’est quand on va de Port-Gentil à Libreville encore que l’on devrait parler de l’océan Atlantique ce que je reproche au journaliste c’est de parler de naufrage alors que le pays vient de subir une catastrophe avec le bateau mal nommé Esther miracle car je le répète les arrêts moteurs nous les vivons sur ces navettes et TOUTES LES NAVETTES parfois pour panne sèche ! Et pour ceux qui prennent ces navettes ils savent que la navigation se fait à gauche ou à droite selon le chenal indiqué par des panneaux cloués sur les arbres et cela amène parfois le bateau a passé tout près de la berge quant au journalisme c’est un beau métier mais il faut être sérieux voilà pourquoi dans certains journaux il y a des journalistes spécialisés dans des domaines précis et ceux qui reprennent les informations des autres journaux c’est leur responsabilité et pour terminer si j’étais sociétaire de cette compagnie mon avocat serait déjà en action! VOTRE REACTION EPIDERMIQUE EST STUPÉFIANTE vous aussi vous ne souffrez pas la contradiction comme si vous étiez infaillible quelqu’un peut être ingénieur par exemple en électricité et faire une erreur puis reconnaitre son erreur il n’y a pas de mal à ça!

  3. Désiré NGUEMA NZONG dit :

    Bonsoir,

    L’Ogooué est un fleuve. Soit on est montant (on navigue vers sa source). Soit on est avalant (on navigue vers son embouchure). Dans le domaine maritime, il y a trois distances de navigation distinctes. 1-. le côtier: 6 nautiques (par rapport à un abri); 2-.le semi-hauturier: de 6 à 60 nautiques; et 3-. le hauturier: au-delà de 60 nautiques. 1 nautique correspond à 1.852km. Donc 6 nautiques valent 11.11 km pour le côtier. C’est la théorie.

    Monsieur Boutamba est factuel. Il tente de montrer qu’il existe un manque de connaissances dans le domaine de la navigation dans notre pays. C’est un constat évident. La navigation est une science. Dans sa pratique, on recours à des techniques qui nécessitent une formation rigoureuse. Ce n’est point chose à créer des polémiques. Car, c’est ensemble que nous devons trouver des solutions à l’insécurité maritime dans notre pays. Ensemble, nous devons aller plus loin en inversant cette « culture » du risque non calculé. Par conséquent, le travail du journaliste est essentiel. Il a une grande responsabilité dans la diffusion de l’information pertinente et du savoir propre à son champ de compétences.

    En revanche, lorsque le journaliste fait le point sur une situation donnée, il ne cherche pas forcément à remettre en cause les intérêts financiers de l’armateur de ce navire. En lisant son e-papier, je ne l’est pas cru un seul instant. Il y a certes des imprécisions. Toutefois, cet article informe du danger que peut représenter la navigation par l’irrespect des règles de sécurité de base en matière de navigation.

    Cordialement.

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