Gabon : Un colloque sur la Fonction publique pour une autopsie de ce segment de l’administration

Le colloque gouvernemental consacré à la Fonction publique à l’heure de la Transition s’est ouvert ce lundi 14 octobre au palais des sports de Libreville sur le thème : «transition de la Fonction publique pour un service public de qualité». Initiée et ouverte par le Premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima, cette rencontre concentre tous les acteurs du secteur et membres du gouvernement afin de faire l’autopsie de ce segment de l’administration gabonaise et d’envisager l’avenir.

Le Premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima, à l’ouverture du colloque sur la Fonction publique. © GabonReview

Le gouvernement gabonais réuni autour du Premier ministre, Raymond Ndong Sima, les Secrétaires généraux, les inspecteurs généraux, les directeurs généraux, les directeurs centraux, les directeurs et leurs adjoints des ministères se sont retrouvés, ce lundi 14 octobre, à Libreville, dans le cadre du colloque gouvernemental consacré à la Fonction publique. Durant cette journée et autour du chef du gouvernement, il est question de faire l’état des lieux de la gestion administrative de la Fonction publique et de l’Administration dans son ensemble, de passer en revue plusieurs préoccupations dont les recrutements, la mobilité des fonctionnaires, la régularisation des situations administratives, l’éthique et la déontologie, mais aussi le respect de la discipline.

Après le round-up consacré au bilan et aux perspectives de la Zone d’investissement spécial (ZIS) de Nkok, le patron de l’administration gabonaise a remis le cap sur l’autopsie de la Fonction publique. À travers le colloque du palais des sports articulé autour du thème : «la Fonction publique à l’heure de la Transition : bilan et perspectives», Raymond Ndong sima veut relancer cette Administration centrale pour aboutir à un service public de meilleure qualité. Pour lui, «le service public doit répondre à des impératifs de qualité». «Cela implique la disponibilité et l’investissement des fonctionnaires, mais également le développement et la mise en valeur de leurs compétences», a-t-il dit.

Les membres du gouvernement à l’ouverture du colloque sur la Fonction publique. © GabonReview

«Sommes-nous au rendez-vous sur ce volet un an après la mise en place de la transition ?» À cette question, même si le chef du gouvernement répond par un «non», il souligne néanmoins que «depuis un an et malgré le resserrement des contraintes budgétaires, le gouvernement a mis en place des mesures pour permettre l’amélioration de l’efficience de l’administration et retrouver la confiance».

M. Ndong Sima rappelle qu’après avoir fait sauter le verrou du gel des recrutements à la Fonction publique, son gouvernement a procédé à la création de nombreux postes budgétaires, assortie de la mise en solde pour donner un coup de pouce à l’emploi et faire baisser la pression du chômage. Il souligne également la relance des concours, gelés depuis des décennies, dans les écoles professionnelles de l’administration, le relèvement de l’âge de départ à la retraite à 62 ans, l’arrimage des pensions au nouveau système de rémunération dans le sens de l’amélioration du bien-être des retraités, la régularisation d’un grand nombre de situations administratives bloquées par les gouvernements précédents.

Les ministres de la Fonction publique et celui des Comptes publics, entre autres, ont expliqué à cette occasion, chiffres à l’appui, les évolutions, avancements, ainsi que les manquements à corriger. Ainsi, outre les premiers points évoqués, l’état des lieux de la gestion financière passant par l’examen de la masse salariale, les salaires moyens, les salaires médians, le respect des critères de convergence de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), les rapports entre l’administration centrale et les établissements publics ont été évoqués.

Le souci global, au terme de ce rendez-vous, est de faire de l’administration publique gabonaise une entité performante souhaitée par les autorités de la Transition qui s’attèlent depuis leur arrivée au pouvoir à solutionner les maux qui la minent.