Gabon : Un Collectif de la communauté musulmane se dresse contre Ali Akbar Onanga
Le Collectif pour l’aide et le soutien aux musulmans a dénoncé, le 25 janvier dernier à Libreville, le trafic d’influence qu’exercerait Ali Akbar Onanga pour traquer et mater tout musulman qui s’opposerait à ses passions. Un comportement jetant le discrédit sur l’image de l’islam du Gabon et sur le premier responsable de cette communauté, le Raïs Ali Bongo, a notamment regretté ce Collectif.
Conseiller spécial du Raïs, Ali Akbar Onanga ne semble plus être en odeur de sainteté au sein de la communauté musulmane du Gabon. Le Collectif pour l’aide et le soutien aux musulmans a dénoncé, le 25 janvier à Libreville, le trafic d’influence qu’exercerait Ali Akbar Onanga pour traquer et mater tout musulman qui s’opposerait à ses passions, en profitant de son titre de conseiller spécial du Raïs. «La masse islamique se demande quel est le rôle d’un conseiller spécial du raïs qui n’a pas de profil académique adéquat en théologie islamique ? Voilà bien la racine carrée du mal de la communauté musulmane du Gabon», a déploré le Collectif pour l’aide et le soutien aux musulmans.
Selon ces musulmans gabonais, le trafic d’influence de l’actuel député du département de Lékoni Lekori, dans le Haut-Ogooué, a atteint son paroxysme quand par téléphone interposé, dans un audio qui fait déjà le tour de la toile, Ali Akbar Onanga va mettre son veto à la nomination par consensus d’un jeune musulman gabonais diplômé comme deuxième imam de la mosquée construite par la coopération koweitienne à Mouila.
«Ce jour-là, Ali Akbar Onanga va joindre par téléphone quatre musulmans d’origine malienne résidant à Mouila, leur demandant de se mettre à l’abri de toutes oreilles indiscrètes, puis leur dicter sa décision qui est la suivante : ‘’Vous connaissez qui je suis non ? Vous connaissez ma fonction non, je suis Ali Akbar Onanga conseiller spécial du Raïs, je vous demande de ne pas permettre à ce Mounguengui ou quoi d’être imam, car cette mosquée appartient au conseil supérieur des affaires islamique du Gabon’’. Puis s’ensuivra une série d’intimidation, frustration et mises en garde», a déclaré le Collectif.
‘’Tout-puissant’’ conseiller spécial du Raïs
Depuis cette communication téléphonique, un climat de friction communautaire est en train de prendre corps entre les musulmans autochtones et expatriés, les premiers accusant les seconds d’être les supports de l’ancien bureau du conseil supérieur des affaires islamiques du Gabon dont le mandat est forclos depuis la tenue du dernier congrès en novembre 2013.
Et pour montrer leur désapprobation, des démissions en cascade ont actuellement lieu dans le chef-lieu de la province de la Ngounié, dont celle du nommé Ali Mboumba, secrétaire général du conseil provincial islamique. Selon les membres du Collectif, Ali Akbar Onanga userait également de sa position de conseiller spécial du Raïs pour instrumentaliser les forces de défense et de sécurité pour arrêter de manière arbitraire les musulmans qui ne partageraient pas ses positions.
Selon ces musulmans malmenés, Ali Akbar Onanga brillerait par le mensonge, faux témoignage, intimidation, licenciement abusif et radiation des musulmans de la fonction publique ; alors qu’au sein du bureau du Conseil supérieur des affaires islamique du Gabon (CSAIG), l’ancien ministre n’occupe aucune fonction. «Ce comportement aux antipodes de vertus d’humanisme de paix et prospérité partagée que prône l’islam, jette un discrédit sur l’image de l’islam du Gabon et par ricochets sur le premier responsable de cette communauté, le Raïs El Hajj Ali Bongo, qui se démène pour la promotion d’un islam apaisé au Gabon et qui participe à l’effort du développement national au même titre que d’autres confessions religieuses», a conclu le Collectif.
2 Commentaires
« …Un comportement jetant le discrédit sur l’image de l’islam du Gabon et sur le premier responsable de cette communauté, le Raïs Ali Bongo… »
« le Raïs Ali Bongo »… Pitié de vous, A Ntare Nzame !!! Voilà que vous adorez un DÉMON. Le Gabon va VRAIMENT très MAL.
musulman gabonais et expatriés donc même en religion on fait le distingo.. on a des serieux problemes dans ce pays