Alors que l’affaire Sylvia et Noureddin Bongo Valentin continue d’alimenter les débats, et que le dossier est toujours en stand-by, on apprend ce vendredi, 25 avril, en fin d’après-midi, que ces deux membres de la famille de l’ex-président Ali Bongo ont entamé une grève de la faim. «Depuis deux jours, les glacières qui leurs sont envoyées reviennent toutes intactes», a déclaré leur avocate, Me Gisèle Eyue-Bekale. Ce qui inquiète davantage l’ancien chef de l’État.

Depuis deux jours, indique Me Gisèle Eyue-Bekale, les glacières envoyées à Sylvia Bongo et Noureddin Bongo Valentin retournent intactes. © GabonReview (Montage)

 

Placés sous mandat de dépôt depuis près de vingt (20 mois), Sylvia Bongo et Noureddin Bongo Valentin n’enregistrent toujours pas d’avancée dans leur dossier. Face, visiblement à la situation préoccupante, l’épouse et le fils de l’ancien président Ali Bongo sont entrés en grève de la faim depuis deux jours. C’est du moins ce que rapporte leur conseil, Gisèle Eyue-Bekale ce vendredi, 25 avril.

À l’issue d’une visite ce jour à l’ancien président, à son domicile, l’avocate a appris que l’épouse et le fils ainé d’Ali Bongo ne s’alimentaient plus. Le constat a été fait, d’après l’avocate, par l’ex-chef de l’État qui s’est rendu compte que «les glacières de nourriture envoyées sont revenues intactes». Une situation qui se répète depuis deux jours. Ce qui a amené l’ancien chef de l’État et l’avocate à conclure que ces proches de l’ex-président ont «décidé de ne plus s’alimenter».

Ainsi, Sylvia Bongo et Noureddin Bongo Valentin manifesteraient visiblement contre leurs conditions de détention, le statu quo qui enrobe leur affaire et surtout pour la dégradation de leur état de santé. A plus de 62 ans et souffrant déjà de plusieurs pathologies, le cas de Sylvia Bongo est davantage préoccupant. D’où le souhait, principalement manifesté, de l’ancien locataire du palais du bord de mer, de voir ses proches.

À l’issue du coup d’État du 30 août 2023, madame Sylvia Bongo a été placée sous mandat de dépôt le 12 octobre 2023 pour «faux et usage de faux, blanchiment de capitaux et recel». «Le délai de 6 mois pour renouveler la détention de madame Sylvia Bongo est dépassé depuis le 12 avril 2024», déclarait le 30 mars Me Eyué-Bekale. «Nous sommes donc en présence d’une privation de liberté injustifiée», affirmait-elle.

Par ailleurs, elle expliquait que «le droit de toute personne détenue, de recevoir les visites ne se limite pas aux seules autorités consulaires». «Il s’étend aux avocats, aux parents et amis. En interdisant à ces derniers de rendre visite à Sylvia et à Noureddin Bongo, l’État gabonais porte atteinte aux droits de l’homme, au respect de la vie privée et familiale», faisait remarquer le conseil de ces membres de la famille d’Ali Bongo.

 
GR
 

0 commentaire

Soyez le premier à commenter.

Poster un commentaire