Gabon : Sur les traces de Jean Ping en 2016, Albert Ondo Ossa revendique le fauteuil présidentiel
Convaincu d’être le gagnant de la présidentielle de 2023, le Pr Albert Ondo Ossa appelle à un retour à l’ordre constitutionnel marqué par son installation à la tête du Gabon. «Moi, je suis un président élu», a déclaré le candidat consensuel d’Alternance 2023 sur RFI. Si avec les résultats officiels du Centre gabonais des élections (CGE) il avait été déclaré deuxième avec 30,77% des suffrages exprimés, il appelle à la publication des «véritables résultats» et invite la Cour constitutionnelle à prendre une décision. Pour lui, la transition va à la dérive.
Au Gabon, comme Jean Ping à l’issue de la présidentielle de 2016, le Pr Albert Ondo Ossa se considère comme le «président élu». Après une période électorale plutôt marquée par le rejet du système Bongo/PDG incarné par Ali Bongo déchu à l’issue de la proclamation du scrutin qui faisait de lui le vainqueur avec 64,27% des suffrages exprimés, puis l’annulation de ces résultats par les militaires qui ont pris le pouvoir le 30 août 2023 ouvrant une période de transition dans le pays, le candidat consensuel de la plateforme Alternance 2023 remet en cause le processus de transition en cours.
Il appelle à un retour à l’ordre constitutionnel marqué par son installation en qualité de président de la République. «Les résultats existent, les personnes habilitées les ont publiés. Ce n’est pas une supposition, c’est une réalité, véritablement», a-t-il déclaré à RFI. Alors que les résultats officiels publiés par le Centre gabonais des élections (CGE) faisaient de lui le deuxième avec un score de 30,77% il assure, «il faut que les véritables résultats, qui existent, soient publiés et que la Cour constitutionnelle prenne une décision selon les résultats qui existent».
«La seule sanction qu’on a, c’est celle du 26 août»
Passant presque inaperçu avant d’être désigné par d’importantes personnalités politiques qui en amont avaient abattu un travail de terrain pour contrer l’ex-parti au pouvoir, le professeur d’université est convaincu «d’être au cœur des Gabonais» et croit en ses chances de gagner des élections sans ces personnalités qui pour la plupart, occupent de hautes fonctions au sein de la Transition. «Isolé par rapport à quoi ? C’est ça la vie politique, les avis politiques se discutent, mais quelle est la sanction ? C’est l’urne. Allons-y dans les conditions normales où tout le monde se reprend et on verra», a-t-il avancé.
«Or la seule sanction qu’on a, c’est celle du 26 août et les résultats existent. Le reste n’est que véritablement superfétatoire», a dit le Pr Albert Ondo Ossa. «Moi je parle en toute connaissance de cause parce que je sais que le peuple gabonais a approuvé le mien. C’est ce qui me donne une légitimité populaire», a soutenu le Pr qui ne croit par ailleurs pas, en l’organisation des élections en 2025 conformément au chronogramme de la Transition. Il accuse les autorités de la transition d’avoir les mêmes pratiques que le pouvoir déchu à l’instar de l’organisation du Dialogue national inclusif et craint «un recul vers l’ordre ancien, le système Bongo-PDG».
«Pas de fausse transition, pas de gens qui s’imposent»
«Il faudrait oublier le Dialogue», estime le Pr pour qui cette rencontre n’aura aucun impact sur la réforme attendue du pays. Pour lui, «c’est un président de la République qui s’est présenté à une élection avec un programme qui, sur la base de ce programme, propose des réformes». «Pas de fausse transition, pas de gens qui s’imposent et qui nous ramènent effectivement le système Bongo-PDG. Moi, je suis un président élu, je ne prends pas la place d’un président en transition», a-t-il argué. «Je suis là et cela dépend des Gabonais qui ont porté leur suffrage sur ma personne. J’ajoute que la seule manière de revenir là-dessus, c’est de faire une autre élection et voir ce dont effectivement les autres sont capables. C’est tout», dit-il.
Selon le CGE en 2023, 846 643 électeurs étaient attendus aux urnes parmi lesquels 22 364 bulletins blancs ou nuls, 457 288 suffrages exprimés pour un taux de participation de 56,65%. En lice, 14 candidats dont Jean Delors Biyoghe (0,28%), Ali Bongo Ondimba (64,27%), Gérard Ella Nguéma (0,27%), Jean Romain Fanguynovéni (0,28%), Axel Stophène Ibinga (0,25%), Victoire Lasseny Duboze (0,48%), Pierre Claver Maganga Moussavou (1,13%), Joachim Mbatchi Pambo (0,21%), Abel Mbombé Nzoundou (0,23%), Jean Victore Mouanga Mbadinga (0,23%), Emmanuel Mvé Mba (0,31%), Thierry Michel Ngoma (0,18%), Albert Ondo Ossa (30,77%) et Gervais Oniane (0,80%).
11 Commentaires
Il ne voit que ses propres intérêts. Heureusement qu’il n’a pas pris le pouvoir. Il aurait régler les comptes à tout le monde
Cet homme est l’incarnation pure de la malhonnetete intellectuelle.
Les Gabonais n ont jamais voter pour lui. Les Gabonais ont voter contre le systeme Bongo auquel lui meme en faisait partie.
Il n a jamais fais campagne, ni meme capable de mobiliser les ressortissants de Mivoul et encore moins du Woleu-Ntem.
Il vous souviendra qu il a meme été huera la place d independence de Oyem ou les population de cette province auraient prefere Ndong Sima comme candidat unique de l opposition. Il n a été designe sur une base non democratique.
Il n a aucun soutien. Il essaie comme a son habitude de se faire passer pour ce qu il n est pas.
Il serait sage qu il se calme et qu il jouisse des gros moyens financiers et materiel que Oligui a mis a leur disposition lui et sa femme
ce qu’il demande est logique il ya eu élection en 2023 et le ctri a bien justifié son action en disant que les résultats étaient tronqués donc il fallait aux militaires de proclamer les vrais résultats au lieu de prendre le pouvoir il est claire que ce coup d’état était dirigé contre le vrai vainqueur de cette élection? et voir le pléthore des membres du régime sortant dans toute les institutions on se demande si en réalité le ctri n’est pas le pdg branche armée?
Je suis d’accord. Il est le Président élu, donc c’est à lui d’organiser la transition. Ce que je ne comprends pas c’est ce long silence, qu’attend agit-il pour revendiquer sa victoire ? Moi même comme candidat unique de l’opposition, j’aurai battu Ali Bongo. Nous perdons du temps avec le ctri, de véritables pieds nickelés. Pour un mandat de cinq ans renouvelable une fois. Au diable le Ctri.
Ce qui est sûr et presque certain, c’est que M Ondo Ossa n’aurait pas eu les suffrages sans le soutien d’Alternance 2023. Il a cependant raison de ne pas croire au CTRI pour un véritable changement de paradigme dans ce pays. On aperçoit de nouveau des banderoles à la gloire de Bongo père, oubliant en fait que tout le mal du gabon et tout ce que le pays connaît comme difficultés aujourd’hui est le fruit de son interminable règne.Il a tout manigancé pour mourir au pouvoir et surtout que son fils adoptif Ali bongo lui succède à la tête du pays, après avoir, soit éliminé ,soit éloigné ceux qui pouvaient constituer un obstacle pour leur dessein funeste. Ce n’est pas étonnant si c’est la GR qui dirige la transition, en effet pour les gens du système c’est un moindre mal qui plus est on sait très bien qui tient l’armée dans ce pays. Le Gabon a besoin d’une véritable révolution, le CTRI est une distraction. Si M. Oligui et le CTRI ne sont pas capables de mettre sur pied une commission vérité , justice et réconciliation, cela veut dire qu’ils ont déjà choisi leur camp. Faire des petits tronçons de route en béton ça et là, tout le monde peut le faire, bien sûr sauf les Bongo; par contre poser les bases d’une société où la justice est la même pour tous , que ceux qui ont trahi la nation, tué des compatriotes , détourné des fonds etc. rendent des comptes, pour que plus jamais de tels égarements puissent se reproduire. Ne soyons pas naïfs ,M. OLIGUI et son CTRI sont le moindre mal pour le système bongo- pdg « déchu ». Si on les laisse faire selon leur pseudo chronogramme, on se fera avoir, ils vont tout simplement reprendre les choses là où elles se sont arrêtées.
Qu il se prepare pour les prochaines elections et alors on verra ce que chacun vaut reellement. Je ne suis pas sur que les autres anciens
candidats lui donneront encore une seule voix. D ailleurs ce n etait pas une victoire en son nom mais au nom de toute la plate forme. Or la plate forme alternance ne lui a pas donne mandat de patler en son nom
Merci et bravo à vous Mr Messowomekewo votre commentaire me va droit au cœur. Sans vous flatter nous sommes quelques uns à comprendre la situation du moment. Le pays a toujours été gouverné par des blagueurs pour être poli. Mais quel scandale et ça veut continuer ainsi. Nous ne devons pas l’accepter. Il faut une transition, c’est sûr, pilotée par quelqu’un qui sache qu’il doit rendre des comptes au peuple. Il ne peut pas être Oligui Nguema, il sort d’où ? Il est là pour perpétuer le système. Ceux qui le soutiennent condamnent le pays par ignorance. Le vote à eu lieu fin Août dans les conditions que chacun sait. Rendons justice à A2O.
Mr ondo Ossa lors de votre passage sur Gabon Télévision pendant la campagne électorale, la journaliste vous a demandé quel est votre projet de campagne? votre réponse était la suivante: Bongo doit partir, trop c’est trop. Aujourd’hui il est partit, donc votre mission a été remplie donc il est temps de passer a autre chose.
J’en ai marre de répéter les mêmes choses, ça devient lassant. Goita pardon, mettez des lunettes si vous voulez, mais sachez que Bongo n’est pas parti, il a changé de tête, Oligui est un pur produit de Bongo. Retournez à l’école vous êtes nul. Tout ce que fait Oligui c’est au nom de Bongo. Il a été le seul à aller se recueillir sur son mausolée. Nom d’un chien !!! Vous avez quoi dans la tête ?
qu’on aime Ondo Ossa ou pas la n’est pas le problème qu’il a été élu grâce a une coalition rien de plus normale dans une démocratie, le problème au Gabon depuis 90 c’est la non prise en compte des votes des Gabonais, a chaque élection les résultats sont tronqués et on se retrouve a la tête du pays avec un imposteur, nous demandons simplement le respect du choix des gabonais et en 2023 je crois savoir que c’est pas Oligui qui a été choisi par les Gabonais
Oligui a t il fait le coup pour Ondo Ossa?
Pourquoi ce ne serait pas Ping, ou Mba Abessolo pour ne parler que de de ces 2 anciens candidats ?
Si Ondo Ossa est sur de lui qu il se prepare pour les prochaines echeances et qu il apprenne d abord a faire un programme, politique economique ..et ensuite toiletter son image et travailler sur l humilite
Ce ne sont qqs conseils donnes gratuitement