Gabon : Sous Ali Bongo, l’armée était sous-équipée et impuissante
À en croire la ministre de la Défense nationale, en raison d’un sous-équipement et de la vétusté du matériel à leur disposition ces dernières années, les forces de défense et de sécurité gabonaises n’étaient pas en mesure de faire face aux diverses menaces auxquelles le pays aurait pu être confronté, y compris à ses frontières. Le général de corps d’armée Brigitte Onkanowa assure néanmoins qu’aujourd’hui, tout est en train de rentrer dans l’ordre grâce à un vaste programme de dotation entré dans sa deuxième phase, ce mercredi 7 août.
Avant le 17 août prochain, soit dans moins de 10 jours, devraient arriver à Libreville deux hélicoptères de combat. L’annonce a été faite ce mercredi 7 août par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) à l’occasion de la deuxième phase du vaste programme de mise à disposition de nouveaux équipements tactiques et opérationnels au profit des Forces de défense et de sécurité (FDS). Cette énième dotation répond surtout à l’ambition du président de la transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, à rattraper 26 années de sous équipement, accentué par une sorte de désintérêt affiché par Ali Bongo au cours des 14 dernières années, en dépit de quelques rares dotations.
Prononçant son discours face à l’ex-patron de la Garde républicaine ce jour, le général de corps d’armée Brigitte Onkanowa n’a pas caché en effet que les FDS étaient en réalité démunies depuis plusieurs années. Elles ne disposaient pas d’outils et de matériel capables de leur permettre d’assurer efficacement la sécurité des Gabonais et de préserver l’intégrité du pays. «Le constat était affligeant», a regretté le membre du gouvernement dénonçant «l’état de décrépitude très avancé de notre outil de défense et de sécurité».
Il n’y a donc pas si longtemps, selon elle, déjà en sous-effectif, les hommes et femmes en armes censés défendre le Gabon étaient confrontés dans leurs missions à la quasi-inexistence de dotation en équipement vestimentaire. À cela s’ajoutait «l’obsolescence en matériel opérationnel terrestre, aérien et naval». La sécurisation des frontières, a assuré la ministre, a également pâti de ce manque d’intérêt affiché par l’ancien chef suprême des forces de défense et de sécurité gabonaises. Aux différentes portes d’entrée du pays, les agents en mission manquaient de moyens logistiques, rendant ainsi vulnérables les frontières face notamment à l’immigration clandestine et à l’insécurité transfrontalière grandissante partout sur le continent.
«Dans ces conditions, nos forces étaient incapables de faire face efficacement aux menaces et aux vulnérabilités qui minent le Gabon, parmi lesquelles l’exploitation illicite des ressources naturelles, la piraterie maritime […] L’environnement sécuritaire de notre pays était donc caractérisé par toutes ces menaces protéiformes qui exigeaient pour sa survie un système de défense et de sécurité crédible et dissuasif», a déclaré le général de corps d’armée Brigitte Onkanowa avant de remercier le président de la transition d’être sur le point de redonner leurs lettres de noblesse aux FDS grâce aux différentes actions posées ces 12 derniers mois en leur faveur.
1 Commentaire
Elle raconte quoi?La vie,c’est pas passé qui a augmenté le budget de la milice du bord de mer ?