Faisant le constat jugé «inquiétant» de la perte de l’identité africaine, Lydie Stéphanie Mamiaka a mis sur pied l’ONG «Soleil Espoir». Objectif : sauvegarder les valeurs socio-éducatives et culturelles africaines en redéfinissant la marche vers la modernité. 

Lydie Stéphanie Mamiaka, fondatrice de l’ONG «Soleil Espoir» présentant son organisation, le 23 février 2024. © GabonReview (Capture d’écran)

 

La fondatrice de l’organisation non gouvernementale (ONG) «Soleil Espoir» à procédé le 23 février 2024 au lancement officiel des activités de sa structure associative en présence des acteurs culturels gabonais. Née d’un constat alarmant de la perte de l’identité africaine, cette ONG a pour mission de sauvegarder les valeurs socio-éducatives et culturelles africaines.

La perte de valeurs fondamentales, apprend-on, révèle des citoyens qui n’ont plus le respect de la hiérarchie que ce soit en milieu professionnel ou familial. «Non-respect de l’ainé, non-respect de l’environnement dans lequel ils évoluent, non-respect des valeurs de travail avec un absentéisme chronique, non-respect de leurs intégrités ou de leurs dignités avec des écroutements qui ne les honorent pas, qui heurtent profondément nos valeurs et qui, de surcroit, dénaturent la beauté et le charme de ses individus. Un penchant marqué pour la facilité et la main tendue, etc.», a déclaré Lydie Stéphanie Mamiaka. 

Selon la fondatrice de l’ONG, les conséquences en dehors de l’imagination du vivre ensemble sont le non-développement des États avec des agents ou plutôt des «supposés agents» de développement qui travaillent contre l’évolution du pays en entreprenant ou en favorisant des pratiques contre-productives telles que la corruption. «Personnellement, je souhaite que la société dans laquelle je vis et que je quitterai un jour en y laissant une descendance, soit une société dans laquelle les valeurs de respect, de travail, de solidarité, mais attention au sens de nos valeurs intrinsèques et non pas celle qui prévaut aujourd’hui, d’éthique, de justice soit le fondement de son organisation et de son fonctionnement», a-t-elle indiqué.

Pour Bernardin Akaga, membre du comité des sages, mesurant l’ampleur de la tâche, il ne sera pas aisé de remettre les valeurs culturelles au sens du développement humain. Il faudra au préalable procéder à une déconstruction des schémas imposés par l’Occident et reformater les mentalités afin de se libérer totalement. Il serait de bon augure de revenir aux règles de courtoisie et de savoir-vivre, de bien séance faisant depuis lors partie intégrante du mode de vie et de la culture africaine. 

 
GR
 

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