Porteuse du VIH/Sida depuis une vingtaine d’années, Mme Moussounda Nzamba et son époux forment un couple dit «sérodiscordant» capable d’avoir des enfants négatifs grâce notamment à une hygiène de vie irréprochable, mais surtout grâce à la prise de médicaments antirétroviraux par la conjointe malade.

Un couple sud-africain «sérodiscordant», en 2019. © ONUSIDA

 

Bien qu’il en existe plusieurs à travers le monde, le témoignage de Mme Moussounda Nzamba livré mardi 1er décembre à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le Sida en a ému plus d’un parmi ceux venus pour se faire dépister au Centre hospitalier régional de Melen, à Libreville. «Ça fait déjà 22 ans que je suis porteuse du VIH. Mon époux à qui j’ai fait faire le test dépistage est négatif jusqu’à présent, et on est toujours ensemble», a-t-elle confié.

Mme Moussounda Nzamba et son mari forment ce que les spécialistes appellent «un couple sérodiscordant», c’est-à-dire que l’un des conjoints est porteur du VIH/Sida, contrairement à l’autre. Et si pour le cas d’espèce, c’est la femme qui est malade, selon elle, c’est grâce notamment à une bonne hygiène de vie, mais surtout grâce au traitement qu’elle suit depuis la découverte de sa maladie en 1998 qu’elle n’a pas transmis la maladie à son époux.

En partageant son expérience personnelle, Mme Moussounda Nzamba a un objectif : montrer que le Sida n’est plus une fatalité, et que l’on peut vivre avec la maladie sans en avoir honte et surtout sans la transmettre à son partenaire, à ses enfants ou aux membres de sa famille. Son combat, a-t-elle dit, est de convaincre le maximum de personnes séropositives à ne plus cacher leur statut sérologique pour éviter de faire du mal à eux-mêmes qu’à leur entourage.

Mme Moussounda Nzamba est très active dans le milieu associatif depuis plusieurs années.  En janvier 2019, elle a succédé à Jean Hilaire Ndongo à la tête du Réseau d’associations des personnes vivant avec le VIH/Sida (Recap+). Lors de sa prise de fonctions en présence de la directrice du Programme de lutte contre les infections sexuellement transmissibles (plist), elle avait placé son mandat sous le sceau de la sensibilisation.

 
GR
 

5 Commentaires

  1. Abdallah dit :

    Elle doit avoir beaucoup d’argent pour que cet homme reste avec elle. L’article nous laisse sur notre faim,comment fait elle pour avoir des enfants avec son mari sans que ce dernier ne soit contaminé à son tour? Comment elle s’est attrapée le VIH?

  2. Le savoir est une arme dit :

    Comment faites vous pour demeurer sans activer votre culture générale?Informez-vous,svp et ça éviterait ce genre de réflexion.Sachiez qu on peut être porteur de VIH et ne pas faire la maladie mais juste porteur du virus qui peut-être détectable ou pas(à ce moment,vous n pouvez transmettre le virus.Ça vous va? Si vous voulez en savoir plus,cherchez et vous trouverez .Audsi,VIH ne veut pas dire Sida.INFORMEZ VOUS.
    Bonne journée.

  3. Bona dit :

    Vraiment le Gabon est un pays où l’ignorance est une pandémie qui ravage plus que le vih-sida. Aujourd’hui il y a tellement de progrès scientifiques sur ce virus. Les gens continuent après plus de trente ans que ce virus est apparue a confondre séropositivité et sida.
    Je comprend pourquoi même la covid 19 on est ignorant. Il y a également des gens qui sont porteurs du virus covid mais qui ne font pas la maladie il sont positifs au covid mais ne sont pas malades. Les couples serodiscordants sont légions au Gabon. Je suis persuadé qu’au Gabon la santé ressemble plus à un bizness car l’information est tellement opaque. Mon Dieu même cet article confond sida et VIH. Voilà un zéro ignorant qui dit que ce monsieur reste avec cette parce qu’elle doit avoir beaucoup d’argent oh là là. Bientôt on dira que la covid se transmet en vampire mais le Gabon malgré la langue française que les gens parlent partout partout et façon façon là, il y a plus d’analphabètes que l’on ne peut imaginer. On a encore du chemin à parcourir hein. Malgré internet les gens deviennent de plus en plus sots.

  4. Prudence Mengue dit :

    Elle n’est pas la seule dans ce cas. D’autant plus que le risque que la femme contamine l’homme est assez mince sauf lorsqu’il y a des lésions sur les parties génitales. Et pour les enfants le foetus est en contact avec le virus pendant l’accouchement. C’est pourquoi à la naissance les bb nés de mères séropositives sont lavés et nétoyés avec le dakin et prennent un sirop spécial qui permet d’éliminer les anticorps de la mère jusqu’à 6 semaines. Ensuite on fait le 1er test au nouveau né.

  5. Abdallah dit :

    Vive les médecins du net, pourtant les questions sont posées.

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