Territoire de vie, les aires et patrimoines conservés par les peuples autochtones et les communautés locales (APAC) ne disposent pas au Gabon de statut juridique consacrant leur reconnaissance dans le système d’aires protégées du pays. Reconnaissant l’importance de valoriser leur rôle dans le cadre d’une stratégie nationale de conservation, experts et autres parties prenantes réfléchissent à la définition des lignes directrices nécessaires à la prise en compte de ce mode de conservation par les communautés.

Photo de famille. © GabonReview

 

Concernant les Aires et patrimoines conservés par les peuples autochtones et communautés locales (APAC-territoire de vie), un atelier s’est ouvert ce 19 décembre à Libreville avec l’appui du PNUD et de l’administration en charge du développement durable. Selon Alex Ebang Mbele, le président de l’ONG NADA, un premier atelier sur les APAC «qui témoigne de l’engagement des plus hautes autorités du Gabon à préserver les écosystèmes forestiers et à développer les communautés». Ces communautés, reconnaît-on, jouent un rôle essentiel dans la préservation de la biodiversité et des écosystèmes au Gabon mais leur intégration dans le système national de conservation demeure un défi à relever.

Territoire de vie

«Ces APAC ne disposent pas encore de statut juridique et donc de cadre légal sui leur consacre pleinement une comptabilité dans notre système d’aire protégée», a souligné le directeur général adjoint de l’Environnement et du développement durable, Léonce Anvane Obame. «C’est dans ce contexte que cet atelier propose les moyens de renforcer la participation des communautés dans la gouvernance des APAC-territoire de vie tout en identifiant dans le cadre réglementaire, les éléments nécessaires pour soutenir cette intégration», a-t-il ajouté. L’idée est de reconnaître et valoriser le rôle des APAC-territoire de vie dans le cadre des stratégies nationales de conservation, en mettant l’accent sur leur contribution au développement durable et à la conservation culturelle et environnementale.

«Ces territoires préservés grâce aux connaissances traditionnelles incarnent des modèles vivants de conservation fondés sur des pratiques durables, des savoirs ancestraux et une connexion profonde avec la nature», a déclaré Karen Bakakas Mayika, la coordinatrice nationale SGP/PNUD et représentante du représentant résident du PNUG au Gabon. «En tant que programme mondial, le programme de micro financement du fonds pour l’environnement mondial implémenté par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), soutient la conservation de la biodiversité par le financement de projets novateurs inclusifs et à fort impact», a-t-elle souligné.

Définir de nouvelles lignes

Selon l’approche 30 30 30 définie par le Cadre mondial de la biodiversité a-t-elle relevé, la conservation ne peut réussir sans l’implication active des peuples autochtones et communautés locales. «Ces gardiens de la biodiversité jouent un rôle irremplaçable dans la gestion des écosystèmes non seulement pour leur survie mais aussi pour le bienêtre de l’humanité toute entière», a-t-elle commenté. L’atelier met en lumière le rôle des peuples autochtones et des communautés locales dans la conservation de la biodiversité et la gestion des écosystèmes dont les connaissances traditionnelles incarnent des modèles vivants de conservation fondée sur des pratiques durables, des savoirs ancestraux et une connexion profonde avec la nature.

Selon Léonce Anvane Obame, les résultats serviront à la définition des lignes directrices nécessaires à la prise en compte de ce mode de conservation de gestion et de protection par les communautés au Gabon, dans les réformes à venir. «Les recommandations devront être examinées par les administrations compétentes en vue de leur intégration dans leurs réformes», a-t-il fait savoir. «Rassembler pour réfléchir et écrire une nouvelle page de la conservation communautaire dans notre pays car l’approche des APAC représente un modèle adapté au contexte actuel», a pour sa part commenter Alex Ebang Mbele.

 

 
GR
 

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