Entre démission et indisponibilités de certains membres de ses organes centraux, le parti Réappropriation du Gabon, de son indépendance, pour sa reconstruction (Réagir) a par décision n°27, nommé de nouvelles têtes au sein desdits organes. À l’aube des prochaines échéances, ce parti entend aborder le terrain avec sérénité et défendre ses valeurs pour permettre aux Gabonais de se réapproprier leur pays.

Guy Roger Aurat Reteno s’exprimant le 19 Octobre. © Gabonreview

 

Par décision n°27, le parti Réappropriation du Gabon, de son indépendance, pour sa reconstruction (Réagir) a réorganisé ses organes centraux en nommant de nouveaux responsables présentés et installés le 19 octobre. Selon Guy Roger Aurat Reteno, son président par intérim, cette réorganisation marque une page exceptionnelle dans l’engagement de ce parti pris en 2022 de véhiculer une nouvelle dynamique assise sur des hommes et des femmes aux compétences avérées pour «REAGIR».

Permettre au bureau exécutif de remplir ses obligations

Cette réorganisation a été pressée par différents facteurs dont l’indisponibilité du président François Ndong Obiang du fait de l’article 16 des statuts de Réagir qui crée l’incompatibilité de sa nouvelle fonction dans le bureau du Parlement et celle de Réagir, l’indisponibilité du vice-président Michel Ogoundou Loundah qui occupe la fonction de Sénateur, la démission du vice-président Francky Meba Ondo, ainsi que d’autres indisponibilités au niveau du secrétariat exécutif. «Au sein du bureau exécutif nous n’étions resté que trois vice-président : moi, Félix Bongo, Lionel Persis Essono Ondo. Les deux sont non-résidents au Gabon. L’un réside en Côte-d’Ivoire, l’autre au Congo», a déclaré Guy Roger Aurat Reteno.

«Avec une telle architecture, il était difficile pour le bureau exécutif de remplir les obligations assignées par le congrès», a-t-il ajouté décrivant un contexte obligeant de travailler avec des hommes actifs sur le terrain. «Le débat tel que nous le voulons, la vision de Réagir de l’exercice et de la prise du pouvoir ne peut être effectif sans ces organes centraux. C’est l’intérêt de la démarche de ce jour», a-t-il indiqué. Pour Jean Valentin Leyama, le secrétaire exécutif, cette réorganisation s’inscrit dans deux directions : le rajeunissement pour mieux préparer la relève et l’approche genre avec des femmes devenues majoritaires au sein des organes centraux.

Déployer une nouvelle dynamique

Les promus de Réagir. © GabonReview

Il y voit le «lancement d’une nouvelle dynamique qui va se déployer sur le terrain» et annonce un tour du Gabon pour installer ce parti. «Ça nous permettra d’être au rendez-vous des échéances qui pointent à l’horizon. Mais ce sera à nous-mêmes de décider jusqu’à quel niveau de participation nous allons prendre part à ces échéances», a déclaré Jean Valentin Leyama. Réagir, a rappelé Guy Roger Aurat Reteno, est un jeune parti qui a joué sa partition et a permis à la plateforme Alternance 2023 d’avoir un candidat unique lors de la présidentielle de 2023. Il assure que ce parti a su mettre de côté les égos au motif que l’intérêt de la Nation était en jeu.

Selon lui, l’idéologie de Réagir s’est assise sur la réappropriation mais surtout des valeurs qui sont de tolérance, cohésion, équité, probité, travail, sens de la mesure et de la raison. «Ce sont ces valeurs que nous voulons continuer à incarner. Le choix des personnes que nous avons mis au sein des organes centraux, ce sont des experts de leurs domaines de compétences qui savent de quoi il sera question et ce qu’ils auront à mettre sur la table pour permettre à Réagir d’être une force de proposition et peut-être un jour, d’exercer le pouvoir dans l’intérêt de la population gabonaise pour qu’au moins chaque gabonais trouve le moyen de vivre dignement», a-t-il déclaré.

 
GR
 

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