Gabon : Réagir (ré)accuse Lionel Persis Essono Ondo d’imposture

Un imposteur sans mandat qui occupe illégalement le siège du parti Réappropriation du Gabon, de son indépendance, pour sa reconstruction (Réagir). C’est ainsi que ce parti politique conduit par Michel Ongoundou Loundah, qualifie Lionel Persis Essono Ondo. Le 15 février à l’aube de la prochaine présidentielle et après l’appel à la candidature de Brice Clotaire Oligui Nguema par Persis Ondo Essono, le secrétaire exécutif adjoint de ce parti est (re)monté au créneau.

Joséphine Afouari, secrétaire exécutif adjoint de Réagir, le 15 février 2025 à Libreville. © D.R.
À partir du siège statutaire du parti Réappropriation du Gabon, de son indépendance, pour sa reconstruction (Réagir), Lionel Persis Essono Ondo a appelé, le 12 février, à la candidature de Brice Clotaire Oligui Nguema pour la présidentielle du 12 avril 2025. Une attitude dénoncée par le directoire de ce parti dirigé par Michel Ongoundou Loundah et dont Joséphine Afouari occupe le poste de secrétaire exécutif adjoint. Le 15 février, celle-ci est montée au créneau pour dénoncer l’occupation illégale de ce siège et les manœuvres de Lionel Persis Essono Ondo qui se considère comme le président de ce parti politique et qui a, par ailleurs, été viré du Fonds gabonais d’investissement stratégique (FGIS) après la découverte de son «vrai faux» CV.
La déclaration de Persis Essono Ondo ayant été effectuée à la suite de la passation de charges entre lui et le nouveau directeur général du FGIS, Joséphine Afouari en vient à évoquer un enchaînement d’événements n’ayant rien d’une simple coïncidence. Pour Réagir, il s’agit d’«une manœuvre grossière de diversion, d’autant plus que les causes de son éviction son connues de tous». Joséphine Afouari rappelle que Persis Essono Ondo et François Ndong Obiang qui l’a nommé, ont été exclus de ce parti. Ce qui leur a fait perdre toute légitimité. Le parti rappelle surtout que Réagir est avant tout «un mouvement gabonais, dont la mission est la réappropriation du Gabon par ses propres citoyens».
Un engagement ferme pour la probité et l’intégrité
Face aux «insinuations malveillantes d’un Réagir du Congo», la formation politique explique : bien que le mouvement compte parmi ses membres des Gabonais de la diaspora, dont certains ont été contraints à l’exil, elle n’en reste pas moins profondément ancrée dans son pays d’origine. Félix Bongo, membre fondateur de Réagir, est pour ce parti «un exemple de cet engagement, ayant passé 17 ans entre la France et le Congo dans la lutte pour son pays». «Ndong Obiang et ses acolytes sont aujourd’hui frappés d’amnésie de leurs propres séjours fréquents sur les berges du fleuve Congo», a ironisé Joséphine Afouari.
Alors que Persis Essono Ondo passe visiblement pour un lieutenant de la présidente du mouvement «C’BON» acquis à la cause de Brice Clotaire Oligui Nguema, que François Ndong Obiang fait le tour des médias français en faveur du président de la Transition et bien plus, Réagir s’étonne que les plus hautes autorités du pays fasse confiance «à des individus dont la moralité douteuse, tant dans leurs actes publics que privés, ferait davantage sens derrière les barreaux que dans l’arène politique». Assez pour interroger les choix que pourrait faire le général Oligui Nguema quant à son personnel de campagne électorale, le président de la transition pouvant succomber à la tentation des appels à sa candidature.
Réagir suggère la rétrogradation des personnalités suspectes et réaffirme son engagement ferme pour la probité et l’intégrité. «Réagir ne cèdera ni à l’intimidation ni à l’usurpation», a soutenu Joséphine Afouari.

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