Gabon : Presse et réseaux sociaux désormais tenus à l’œil par la Police
Les Gabonais sont-ils tribalistes et xénophobes ? Les autorités de la Transition au Gabon sont tentées de répondre par l’affirmative et en accusent la presse et certains individus tapis dans l’ombre. Le communiqué n°062 du CTRI n’en a que plus de pouvoir évocateur. Un coup de pression a donc été mis sur ces deux groupes désormais dans le viseur de la Police judiciaire et aux portes du parquet de la République pour des poursuites en cas d’appel à la haine.
Le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, a rappelé le porte-parole du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) le 28 juin, a parcouru ces derniers mois les différents départements et cantons de plusieurs provinces du Gabon. Une tournée républicaine qui lui aurait permis d’être le témoin d’une «rare ferveur patriotique loin de toute division». «Fervent défenseur de l’unité nationale, il en a exalté les nobles valeurs partout où il est passé», a déclaré le porte-parole du CTRI selon qui, le président de la Transition ne peut que condamner avec la plus grande fermeté un certain nombre de dérives relevées depuis quelques temps.
Le CTRI constate pour ainsi dire, que «quelques esprits séditieux et des groupuscules tapis dans l’ombre» rependent au Gabon «le venin mortel du régionalisme, de l’ethnocentrisme, et de la xénophobie». Les autorités de la Transition parlent d’appels à la haine promus autant sur les réseaux que par certains organes de presse écrite. Ces derniers se permettraient «désormais de livrer à la vindicte populaire d’autres citoyens du seul fait de leur appartenance ethnique». Des pratiques qui selon le CTRI, sont porteuses de haine et de division et menacent donc la paix et l’unité de la Nation.
Ces pratiques, a déclaré le porte-parole du CTRI, «doivent être combattues pour éviter à notre cher pays de connaître les affres des conflits fratricides qui jalonnent l’histoire des peuples». Pour y mettre fin, Brice Clotaire Oligui Nguema a instruit les services de Police judiciaire (PJ) à accroître la veille sur la presse et les réseaux sociaux et à saisir sans délai le parquet de la République chaque fois que de tels faits seront constatés. «Les plus grandes rigueur de la loi devront s’abattre sur les auteurs de tels actes», a prévenu le porte-parole du CTRI, appelant à la préservation du vivre-ensemble.
2 Commentaires
Vive la pure dictature, quand Sarkozy avait fait son discours à Dakar, certaines ont pris ce discours comme offenses Ce que olingui et sa bande font c’est ce qu’appelle la dictature.
Gare aux organes de presse trappeurs