Gabon : Près de 500 procédures contre des policiers entre 2019 et 2020
Racket des usagers de la route, trafic d’influence, agents véreux, non-respect des règles d’éthique et de déontologie. Tels sont quelques écarts affublés aux policiers gabonais. S’expliquant sur les mesures prises pour éviter la reproduction des comportements déviants au sein de cette administration, le ministre de l’Intérieur, Lambert-Noël Matha, a annoncé le 30 juillet que près de 500 procédures ont été engagées à l’encontre des policiers entre 2019 et 2020.
Corps des forces de l’ordre et de sécurité le plus proche de la population, les Forces de police nationale sont de plus en plus mal perçue par la population. Il ne se passe un jour sans que les policiers soient coupables des écarts sur la voie publique. Le ministre d’Etat en charge de l’Intérieur, Lambert-Noël Matha, s’est exprimé sur la question le 30 juillet dernier, lors de son passage dans l’émission radio-télédiffusée «Face à vous». Pour l’année 2019 -2020, près de 500 procédures ont été instruites à l’encontre des policiers, a-t-il dit.
Et pourtant, comme l’a relevé le ministre de l’Intérieur «la police est au service des citoyens». Mais sur le terrain, les choses semblent différentes. De nombreux griefs sont faits à ces forces de sécurité notamment le racket, le non-respect de l’éthique et de la déontologie professionnelle, les mauvais comportements. Des actes répréhensibles déteignant sur l’image de ce corps.
A son corps défendant, le ministre de l’Intérieur fait savoir que «le comportement est quelque chose de personnel». «Je ne vois pas une institution qui va enseigner, favoriser, encourager les comportements déviants. Il y a pour l’année 2019-2020, près de 500 procédures à l’encontre des policiers dont 30% ont été suivis de sanctions. Les autres, parce qu’il y a quand même des enquêtes qui ont été faites, ont été blanchis», a-t-il dit. Il ajoute par ailleurs qu’«un policier est d’abord un citoyen comme tout le monde. Ce n’est pas un intouchable. Il y a des numéros verts qui sont mis à la disposition de nos compatriotes, il y a un service qui est là pour cela. Mais très peu vont vers ces institutions, très peu appellent».
S’il reconnaît que des policiers se livrent à des actes condamnables, Lambert-Noël Matha fait remarquer qu’avec le phénomène des réseaux sociaux, tout est amplifié et «le citoyen ne retient que ça».
Les recrutements massifs ont été faits entre 2010 et 2011. Ce qui pourrait explique les errements enregistrés ces dernières années, même si le membre du gouvernement précise qu’il n’y a pas péril en la demeure. Il précise également qu’il y a très peu d’écoles de formation aujourd’hui. «Certaines ont fermé. Il ne reste que l’École de police de Libreville. Avant, nous avions une à Makokou, une autre à Libreville, et lorsque les recrutements se font et que ces éléments vont en formation, le bréviaire c’est les règles d’éthique et de déontologie qui sont enseignées dans tous les établissements des Forces de sécurité au monde. Le Gabon n’en fait pas exception».
Indiquant avoir été reçu avec son collègue de la Défense par le président de la République, il déclare qu’Ali Bongo les a encouragé à rendre les sanctions publiques. «Peut-être, nous allons désormais être amenés à publier les chiffres, ou à rendre certaines de ces cérémonies publiques où nous sanctionnons ceux de nos agents reconnus coupables d’actes répréhensibles», a-t-il dit.
1 Commentaire
Certains recrutements ne sont pas filtrer aucune enquête de savoir faire et être, je ne sais non plus s’il existe un petit cursus pédagogique chez certains agents qui se comportent comme des malfrats. Encore mieux je sais pas si cela existe dans les autres provinces, à port gentil il y a des postes de contrôle tous les 500m voir 200m Gendarmerie et Police pour chaque Taxi ou TM au passage d’un contrôle les chauffeurs doivent débourser une somme entre 1000cfa (G) et 500cfa (P) SVP à la (CEMGFAG) donnez des sanctions sévères pour les agents qui humilient l’égide du pays.