L’organisation des personnes handicapées (OPH), en partenariat avec les élus du premier arrondissement de la commune de Libreville, a organisé le 12 avril au lycée Nelson Mandela une rencontre entre élèves et handicapés sous le thème : «le handicap et ses difficultés à l’école». L’objectif était de trouver des mécanismes pour une meilleure intégration des élèves handicapés.

Les officiels à la rencontre entre élèves et handicapés sous le thème : «le handicap et ses difficultés à l’école». © Gabonreview

 

La scolarisation des élèves handicapés reste un «sujet de tension ». Pour certaines familles, elle relève même du «parcours du combattant». C’est du moins ce que les personnes vivant avec un handicap ont voulu partager avec le corps éducatif du lycée Nelson Mandela à travers le thème : «le handicap et ses difficultés à l’école». Recevant fréquemment des centaines de réclamations de parents d’élèves handicapés, l’OPH a décidé de faire de cette difficulté, l’un des principaux axes de son action pour l’épanouissement des enfants handicapés.

En effet, la marginalisation des enfants handicapés à l’école est aggravée par le fait que le handicap est globalement perçu comme un désavantage, et l’idée que pour ces élèves l’école est un moyen de socialisation et non d’apprentissage. Le fait de refuser aux enfants handicapés le droit à l’éducation renforce donc les idées reçues quant à la faiblesse de leurs capacités, ce qui ne fait qu’accroître leurs difficultés.

« La personne en situation de handicap doit, elle aussi, être aidée à réaliser toutes ses possibilités d’ordre physique, moral, spirituel, intellectuel, sportif et citoyen. La personne vivant avec un handicap ne doit pas être un homme ou une femme différent des autres. C’est pourquoi, en reconnaissant et en valorisant sa dignité et ses droits, nous reconnaissons et valorisons notre dignité et nos droits à tous et à chacun d’entre nous », a déclaré le président de l’OPH, Jean Stanislas Ellang.

Peut mieux faire…

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Améliorer les politiques et les programmes d’éducation peut contribuer à rompre ce cercle vicieux de la marginalisation. Des enseignants formés pour comprendre et aider les enfants handicapés à apprendre peuvent changer les choses. Il en va de même des appareils d’aide et autres accessoires. En outre, une bonne politique éducative s’attachera à prendre en compte les interactions entre plusieurs facteurs étroitement liés : le handicap, le sexe, la situation géographique et la présence d’un conflit.

«On peut naître avec un handicap comme, on peut devenir handicapé, c’est pour cela que nous disons que l’handicap est l’affaire de tout le monde. Nous pensons qu’à partir d’aujourd’hui, une nouvelle methode de travail, de collaboration dans le cadre de la collectivité devra se mettre ensemble afin de voir ensemble avec les personnes vivant avec un handicap, comment prendre au mieux leurs préoccupations et échanger sur les politiques publiques qui sont mis en place », a déclaré la marraine de la rencontre, le deuxième maire adjoint de Libreville, Annie Christelle Limbourg.

Cette première étape des rencontres entre élèves et handicapés, inscrite dans le cadre du programme d’action pour l’année 2022-2023, vise à favoriser une meilleure intégration scolaire des élèves vivant avec une déficience sensorielle ou motrice, au sein de leurs établissements.

 
GR
 

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