Gabon : Pour se venger de supposées maltraitances du patron libanais de l’un d’eux, des Burkinabés lui volent 80 millions

Si deux des cinq voleurs présumés ont tenté de regagner par la route leur pays d’origine en passant par le Cameroun, leur périple commencé à Libreville s’est arrêté à Bitam avec l’intervention des gendarmes. Ils croupissent actuellement à la prison du Peloton à Oyem.

Salif Sare et Ibrahim Naklouma avant d’être conduits au « Peloton ». © L’Union

C’est un casse dont ils n’ont pas tiré profit. Salif Sare et Ibrahim Naklouma, deux sujets burkinabés âgés respectivement de 30 et 35 ans, attendent actuellement leur procès à la prison centrale d’Oyem, dans la province du Woleu-Ntem. Le 21 octobre dernier, les deux hommes de nationalité burkinabè ont été arrêtés par des éléments de la gendarmerie nationale en poste à la brigade centre de Bitam (Woleu-Ntem). Ils avaient en leur possession plusieurs millions de francs CFA.

Selon le quotidien L’Union, il s’agit du butin d’un vol perpétré cinq jours plus tôt au quartier Glass à Libreville, au domicile d’un ressortissant libanais prénommé Ali. Le forfait aurait été fomenté par Salif Sare, employé comme gardien par le Libanais au motif qu’il subissait depuis quatre ans des maltraitances de la part de son patron. Vrai, faux, il se trouve toutefois que l’ex-employé a décidé de s’emparer du coffre-fort qu’il était censé protéger au même titre que les biens et la vie de son employeur.

Dans sa quête de vengeance, Salif aurait eu recours à l’aide de trois autres expatriés avec lesquels il se serait introduit dans la chambre où se trouvait le coffre-fort. Ce n’est qu’après l’avoir extrait de la maison et l’avoir ouvert grâce à une perceuse qu’ils se sont aperçus qu’ils étaient les «heureux propriétaires» de la somme de 80 millions de francs qu’ils ont vite fait de se partager avant que Salif et Ibrahim -le second appelé en dernier ressort- décident de prendre la route pour tenter de fuir le Gabon en passant par le Cameroun. Leur périple s’est arrêté net à Bitam grâce à l’alerte donnée aux gendarmes. Leur procès ne devrait pas tarder.