Au Gabon où le président de la transition a aboli les camps politiques en cette période exceptionnelle, le Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) croit savoir qu’il ne s’agit pas d’une mise en berne des activités politiques. Le parti d’Alexandre Barro Chambrier, qui se réjouit du coup d’État, compte néanmoins labourer le terrain politique, d’autant qu’il aspire à diriger le Gabon et veut se positionner comme force politique incontournable après la transition.

Barro Chambrier entouré de ses frères d’arme le 5 janvier. © Com. RPM

 

Le 5 janvier, le Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) a, en cette période de Nouvel An, organisé sa cérémonie de présentation de vœux à son président Alexandre Barro Chambrier. S’il a été louangé notamment pour avoir amené le RPM, tout risque bravé, sur les routes les plus improbables du Gabon pour le présenter aux Gabonais comme force politique d’avenir et véritable alternative au pouvoir et pour son retrait de la course à la présidentielle au profit du candidat consensuel quand bien même sa campagne avait déjà été lancée avec à la clé, les moyens humains, matériels et financiers mobilisés, Alexandre Barro Chambrier a remercié ses frères d’arme pour leur contribution dans l’édification de ce parti.

«Le RPM, continuellement porteur d’ambition vous invite à plus d’abnégation et d’engagement pour réaffirmer et défendre encore plus nos idéaux», leur a-t-il dit. Le parti de Barro Chambrier dit avoir pris acte de l’arrivée au pouvoir du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) qui a déchu Ali Bongo, et avoir décidé d’accompagner la transition. Il compte ses cadres dans les deux chambres du Parlement et un Haut-représentant du chef de l’État et salue «le coup de libération» qui, estime Célestin Boudzanga, le secrétaire exécutif du RPM, «a permis de libérer la Liberté et ouvrir le Gabon la possibilité d’une alternance afin de parvenir au changement tant souhaité».

«Force politique incontournable d’après transition» ?

Durant la période de transition, rappelle-t-il, des chantiers liés à la restauration des institutions, dont le Dialogue national seront ouverts et le RPM compte y prendre part en tant que force de proposition. Cependant, a-t-il souligné, «la transition ne signifie pas une mise en berne des activités politiques». «Elle a certes aboli les camps politiques, mais pas l’exercice politique», a-t-il ajouté craignant que ce parti tombe dans l’atonie et l’aphonie. «Nous savons tous ici que tout parti politique fonde son existence sur la volonté d’arriver au pouvoir par les voies démocratiques, donc aspirer à gouverner. Le RPM ne se départit point de cette ambition», a déclaré l’homme qui pense que pour diriger, le RPM doit engranger des victoires.

«Ces victoires ne sont que les fruits d’un travail, en amont, mené avec méthode et sérieux», a-t-il déclaré. «C’est pourquoi nous estimons que pour parvenir à notre dessein, il nous faut labourer sans cesse le terrain politique en étant plus proches de notre base», a-t-il expliqué. Le RPM préconise donc de mettre à profit ce temps de la transition pour la reprise de ses activités de mobilisation et de redynamisation de ses bases, l’intensification de sa communication interne, la mise sur pied d’une plateforme ou d’une Alliance politique plus large et homogène autour de sa formation, sa participation aux activités des organisations politiques du réseau international.

«Si toutes ces actions sont menées avec sérieux et détermination, je reste convaincu qu’au sortir de la transition notre parti récoltera les fruits de ces efforts conjugués», a déclaré Célestin Boudzanga pour qui, le RPM se positionnera comme «force politique incontournable d’après transition».

 
GR
 

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