Décrétée à la suite du putsch manqué du 15 Juillet 2016 en Turquie ou Türkiye, «la Journée de la démocratie et de l’unité nationale» a été célébrée ce 15 juillet à Libreville. Initiative de l’ambassadeur Nilüfer Erdem Kaygisiz, cette cérémonie placée sous le thème «pour l’amour de la Turquie» s’est déroulée à la chancellerie, en présence des représentants du ministère gabonais des Affaires étrangères et du Conseil supérieur des Affaires islamiques du Gabon (CSAIG). 

L’ambassadeur Nilüfer Erdem Kaygisiz faisant son discours, devant l’assistance, le 15 juillet 2022 à Libreville. © Gabonreview

 

Le sixième anniversaire du coup de force manqué du 15 juillet 2016 en Turquie a été commémorée ce 15 juillet dans la capitale gabonaise. A travers une cérémonie sobre mais solennelle, placée sous le thème «pour l’amour de la Turquie», l’ambassade turque à Libreville n’a pas dérogé à la règle. Elle a célébré les martyrs tombés lors de ce coup d’État avorté ayant fait 251 morts et plus de 2000 blessés. Baptisée Journée de la démocratie et de l’unité nationale en Turquie, ce jour est désormais l’occasion de «saluer avec respect la mémoire des martyrs ayant sacrifié leur vie pour sauvegarder la démocratie turque».

C’est dans ce sens que l’ambassadeur de Turquie à Libreville, Nilüfer Erdem Kaygisiz, a organisé à la chancellerie cette cérémonie pour un devoir de mémoire. Dans son discours, la diplomate a rappelé les faits. «Le 15 juillet 2016, a-t-elle relaté, l’organisation terroriste Fetö a entrepris une tentative de coup d’État cruelle et sanglante pour s’emparer de l’État turc, pour mettre la main sur ses institutions et pour finalement anéantir la démocratie et l’ordre constitutionnel en Türkiye. Le chef de file de cette organisation clandestine, criminelle et terroriste est Fethullah Gülen. Les membres et les adeptes de cette organisation terroriste qui ont planifié et mené cette tentative de coup d’Etat n’ont pas hésité à commettre les pires crimes dans la nuit du 15 juillet».

Scène de prière en la mémoire des «martyrs» du 15 juillet 2016 en Turquie. © Gabonreview

Selon elle, «des avions de chasse et des hélicoptères d’assaut ont bombardé l’Assemblée nationale, le palais présidentiel, le quartier général du Renseignement national et le quartier général des Forces spéciales». «Des civils innocents ont été massacrés dans les rues d’Ankara, d’Istanbul et d’autres villes. Des crimes atroces ont été commis par des terroristes déguisés en soldats tout au long d’une nuit estivale qui s’annonçait pourtant paisible», a-t-elle indiqué.

Nilüfer Erdem Kaygisiz précise que «le peuple turc a choisi la résistance». «Les citoyens turcs ont suivi l’appel de leur président de la République et ont fait preuve d’un courage héroïque. Ainsi, tout un peuple, uni et solidaire, s’est mobilisé en masse pour sauvegarder sa démocratie», a-t-elle fait savoir, ajoutant qu’«il est aujourd’hui indéniable que par sa politique étrangère entreprenante et humanitaire, la Türkiye représente un bastion de stabilité, de paix et de prospérité pour sa région et au-delà de ses frontières».

Un «hommage mérité et une profonde gratitude» au nom de la République de Türkiye et de son peuple ont été adressés au président Ali Bongo Ondimba pour son «soutien sans faille». Le chef de l’Etat gabonais était parmi «les premiers leaders à condamner avec fermeté la tentative du coup d’État du 15 juillet 2016». «Le Gabon fait toujours preuve d’une forte solidarité et coopération pour éliminer les structures affiliées au Fetö dans le pays». «Türkiye n’oubliera jamais la déportation des dirigeants de l’école affiliée à Fetö et son transfert à la Fondation Maarif. Le gouvernement gabonais a ainsi démantelé le réseau güleniste dans son pays», a-t-elle évoqué.

La cérémonie a été marquée par une séance de prières faites par l’un des vice-présidents du CSAIG, l’Imam Rachid Mbadinga et la présentation par l’ambassadeur des photographies relatant cette soirée tumultueuse du 15 juillet 2016. 

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Gayo dit :

    Que les turques gardent leur propagande dans leur pays. Pas sur que le pouvoir actuel aime plus la turquie que ceux qui ont tenté de le renverser.

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