Le premier a été réceptionné fin juillet dernier et le second le 17 août. Les deux appareils VIP seraient destinés, l’un au transport du président de la République et l’autre à celui des membres du gouvernement.

L’intérieur d’un Gulfstream G550. © D.R.

 

Les autorités de la transition gabonaise ont veillé à ce que la transaction soit la plus confidentielle possible. Africa Intelligence, qui n’est pas parvenu à estimer le coût des deux acquisitions, de même que l’identité de l’un de ses anciens propriétaires, croit pourtant savoir que le 31 juillet et le 17 août, deux avions luxueux sont arrivés à Libreville après leur achat par le palais présidentiel. La transaction a été confiée au courtier nigérian Falcon Aerospace, spécialisé dans l’aviation d’affaires, dont le PDG et le directeur du Développement pour la région Europe, Moyen-Orient, Afrique étaient présents dans la capitale gabonaise lors de la livraison des deux appareils. 

Il s’agit pour l’un d’un Gulfstream G550 (MSN 5311), âgé de 13 ans, dont le prix d’achat en neuf est estimé à 44 millions d’euros (environ 28,8 milliards de francs CFA) par les sites spécialisés. Un prix qui a dû être revu de moitié au moins compte tenu de l’âge et sans doute du nombre d’heures de vol de l’avion. Pour l’autre, il s’agit d’un Embraer E145 (MSN 145695) de 30 sièges en classe VIP, âgé de 21 ans, précédemment exploité par la compagnie américaine Prime Jet. Prix du neuf : 16,1 millions d’euros (environ 10,5 milliards de francs CFA).

Les deux appareils, qui arborent déjà les armoiries du Gabon, devraient être consacrés l’un au transport des membres du gouvernement et l’autre à celui du président de la République. D’autant que jusqu’à présent, révèle la même source, le général Brice Clotaire Oligui Nguema effectuait ses voyages à bord d’un avion de location, un Airbus A320 VIP, propriété de la compagnie burkinabé Liza Transport International.

L’avion d’Ali Bongo récupéré 

Les deux appareils, qui ont été inspectés par le colonel Louis Joseph Boussougou, commandant de la flotte présidentielle depuis juin 2016, à leur arrivée à Libreville, portent à trois le nombre d’avions détenus par le Palais. «En début d’année 2024, rappelle Africa Intelligence, la présidence était parvenue à récupérer l’avion présidentiel d’Ali Bongo, un Gulfstream G650 immatriculé TR-KGM, qui était immobilisé depuis mai 2023 à Bâle en raison de factures impayées.»

 
GR
 

7 Commentaires

  1. Akoma Mba dit :

    Le Gabon est un luxe, seul pays 1au monde où les Membres du Gouvernement ont un avion à se partager. Dans les pays nordiques, les ministres prennent le bus avec avec leurs agents.
    Pendant ce temps, on fait attendre les Rappels de Solde qyand bien même un Budget à cet effet fut alloué au Budget 2024.

  2. ACTU dit :

    Le Gabon n a pas de flotte aerienne qui lui est propre et fiable.

    Le President Oligui et autres membres de son equipe louent des avions a chaque deplacement et ce n est oas bien pour l image du pays

    S acheter un ou 2 ou meme 3 avions de ce type est normal.
    Beaup d homme d affaires a travers le monde ont plus que cela.

    Il faut juste s assurer qu il en fera bon usage et bon entretien.

  3. Prince dit :

    Les mecs sont trop forts ils s’achètent des jets de luxe pour leur balades à travers le monde ? Avec l’argent du contribuable, Pendant ce temps nos enfants diplômés sont appelés à devenir des taximens. Et les leurs sont formés pour venir assurer la relève. Bravo les gars .

  4. De Kermadec dit :

    La folie des grandeurs. 2 avions n’étaient, peut-être pas suffisant pour ce gouvernement? 1 pour la présidence et celui d’Ali BONGO pour les membres du gouvernement. Le prix d’achat du 3ème avion (avion inutile) aurait pu être attribué à autre chose de beaucoup plus utile quant on voit le peuple qui mendie et tire la langue pour essayer d’obtenir ce dont il a a besoin.

  5. Cyr tiburce MOUNDOUNGA dit :

    Bjr. A beau chassé le naturel, il reviendra toujours au galop. L’autre parle de rappel de solde impayé jusqu’à ce jour. Cela induit: les intégrations, titularisations, avancements automatiques.

    Rien à l’horizon qui puisse faire bouger les lignes. Même la confirmation du PR depuis « MBENG » à tendance à la caducité. Et dire qu’il y en a qui font l’objet de retraite sans toucher un kopeck. C’est vraiment méchant. Amen.

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