Gabon : Oligui Nguema officiellement candidat à la présidentielle

Sans surprise, l’actuel président de la transition gabonaise qui s’achève s’est officiellement déclaré candidat au scrutin du 12 avril prochain cet après-midi du lundi 3 mars, jour de son anniversaire de naissance. Il est convaincu de faire plus et mieux en 7 ans que ce qu’il a fait en 18 mois.

Le candidat Brice Clotaire Oligui Nguema, le 3 mars 2025 à Libreville. © GabonReview
L’information avait insidieusement “fuité” sur les réseaux sociaux ces derniers jours, en rapport avec le fait qu’il souhaitait marquer le coup en annonçant officiellement sa candidature à la présidentielle le jour de son anniversaire. Ce lundi 3 mars, c’est chose faite. À 50 ans, face à plusieurs centaines de Gabonais ayant bravé la pluie, le général Brice Clotaire Oligui Nguema a dit son intention de briguer la présidence de la République 18 mois après avoir accédé au pouvoir à la faveur du coup d’État de fin août 2023.
S’il dit répondre aux nombreuses sollicitations de ses compatriotes, certains proches assurent que sa décision était prise depuis quelques mois, voire peu après l’arrivée du CTRI à la tête de l’État. Ces derniers jours d’ailleurs, reconnu en la matière, le président de la transition a multiplié les promesses et les petites phrases sans équivoque, sollicitant plus ou moins explicitement les suffrages de ses concitoyens. L’agenda de ses sorties s’est d’ailleurs emballé le week-end écoulé, en témoignent ses rencontres de samedi avec les Forces de défense et de sécurité au stade d’Angondjé, et dimanche avec les enseignants-chercheurs à l’ENSET, jusqu’à ce matin avec les étudiants de l’Université Omar Bongo (UOB). Des sorties qui, au final, étaient bien calculées
Le choix du site du chantier de la reconstruction du Palais des congrès de la Cité de la démocratie où Brice Clotaire Oligui Nguema a annoncé sa candidature est lui aussi loin d’être anodin. Le chef de file du CTRI a voulu se présenter en homme bâtisseur. Il n’a d’ailleurs pas manqué de faire le bilan des nombreux projets d’infrastructures initiés depuis l’arrivée des militaires au pouvoir. La plupart d’entre eux étant déjà bien avancés, le candidat croit pouvoir faire plus et mieux en sept ans.

1 Commentaire
Il avait pourtant promis de rendre le pouvoir aux civiles au terme de la transition après des élections démocratiques, libres, transparentes et bla bla bla.
Cet homme n’est pas capable de respecter sa propre parole. Demain il va réunir un parlement de godillots pour réviser la constitution pour un troisième voire quatrième mandat. En tout cas on n’est pas sorti de l’auberge, nourri et élevé dans le paradigme des Bongo, il faut s’attendre au pire avec lui…