Si beaucoup voient d’un mauvais œil les nombreuses dépenses et les nouveaux prêts contractés par l’État gabonais ces 12 derniers mois, dans son discours jeudi, le chef de file du CTRI assume, au risque d’alourdir un peu plus la dette publique. Il assure que les chantiers visant l’amélioration des conditions de vie des Gabonais ne sauraient être freinés par cette crainte.

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Une «précarité généralisée», des «infrastructures obsolètes et quasi inexistantes dans certaines régions», un «taux de chômage très élevé»… voici les principaux maux auxquels le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) s’est engagé à trouver des solutions dans les meilleurs délais, quitte à endetter davantage le pays. Le «quoiqu’il-en-coûte» version Brice Clotaire Oligui Nguema est assumé. Et le président de la transition a tenu à le faire savoir dans la nuit du jeudi 29 août à l’occasion de son adresse à la nation, dans le cadre de la célébration de la première édition de la Journée de la Libération.

Connaissant les risques sur la dette publique du pays, les militaires au pouvoir disent avoir néanmoins décidé de «mettre le Gabon en chantier […] pour répondre aux besoins les plus urgents des populations», d’où la mise à disposition d’une enveloppe globale de 63 milliards de francs CFA au bénéfice des 9 provinces. L’objectif étant de les rendre plus ou moins autonomes et leur permettre de relancer leurs activités.

«Je me suis engagé, lors de mon discours d’investiture le 4 septembre 2023, à honorer tous les engagements de mon pays sur le plan international afin d’éponger cette dette abyssale. Mais le remboursement de la dette ne saurait constituer un frein à nos ambitions ni se faire au détriment des aspirations légitimes du développement du peuple gabonais», a justifié le chef de file du CTRI, tout en appelant à l’indulgence et à la compréhension des partenaires financiers du Gabon.

«En cette difficile période de la transition, la République gabonaise invite les bailleurs de fonds à soutenir son effort vers le développement», a-t-il déclaré non sans inviter également les Gabonais à prendre conscience de l’ampleur de la dette de leur pays et donc à se mettre au travail, notamment pour la valorisation des ressources non exploitées à ce jour.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Gayo dit :

    Ce discours fait peur quand on sait la où les Bongo nous ont plongé avec les « quoi qu’il en coute », « même s’il faut pactiser avec le diable », il ne s’agit pas non plus de résoudre les problèmes avec l’argent qu’on a pas, nous faire vivre au dessus de nos moyens pour condamner nos enfants à une misère plus grande que celle que que nous vivront. Il vaut être misérable aujourd’hui pour être prospère et heureux demain plutôt que l’inverse. Vivre bien de dette aujourd’hui c’est accroitre la misère et la pauvreté de demain. J’espere qu’Oligui ne va pads donner raison a ce qui pense qu’il n’est pas intelligent en s’gageant dans la même politique médiocre et amateur des Bongo.

  2. Akoma Mba dit :

    Le Président a raison de creuser la dette pour développer le Gabon

    Certains pays de l’Union Européenne ont leur PIB à plus de 120 pour cent.
    Le mal c’est quand un pays s’endette pour ne rien faire comme les Régimes Détourneurs de Fonds Publics des Bongo Père et Fils.
    Travaillons tous Ensemble.
    Akoma Mba peut résoudre la pénurie de sucre et baisser le coût des produits pourvu que les Militaires mettent du sien comme les Militaires Egyptiens.
    Le Premier Ministre actuel sait bien de quoi parle Akoma Mba

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