En vue du retour au Gabon de son président et fondateur, Hervé Patrick Opiangah, le parti politique Union pour la démocratie et l’intégration sociale (UDIS) a récemment adressé des lettres au président de la transition ainsi qu’aux présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat dont l’intervention est sollicitée pour l’abandon des poursuites judiciaires engagées à son encontre.

Hervé Patrick Opiangah, alors ministre des Mines, échangeant avec Brice Clotaire Oligui Nguema, le 29 septembre 2023. © Com. présidentielle

 

À son siège d’Owendo, l’UDIS l’assure, le dossier d’accusation mettant en cause son président et fondateur ne pèse pas bien lourd. Mieux, le parti soutient que celui-ci est vide, aussi bien au sujet de la prétendue affaire de mœurs qu’au sujet de la supposée tentative d’atteinte à l’intégrité nationale dont leur leader, en fuite, fait l’objet depuis quelques mois. Aussi, le bureau exécutif provisoire demande-t-il que l’affaire soit tout bonnement classée sans suite et qu’Hervé Patrick Opiangah regagne son pays après plusieurs semaines de cavale.

Pour ce faire, la semaine dernière, la formation politique a entrepris de saisir plusieurs personnalités influentes du Gabon en vue de solliciter leur intervention. Au nombre de celles-ci figure Brice Clotaire Oligui Nguema. Semblant croire qu’il est éloigné de tout ce qu’il se passe, l’UDIS a saisi le président de la transition pour solliciter son «intervention personnelle afin de garantir le retour au pays, en toute sécurité [de son] compatriote et frère». «Ce qui vous unit est bien plus fort que ce qui paraît vous diviser aujourd’hui. Entendu que les ennemis de notre Transition sont ailleurs […] Les images symboliques du lendemain du coup de Libération vous montrant en compagnie de notre président, votre frère, écumant les résidences des personnalités politiques de l’opposition pour leur faire comprendre le bien-fondé de cet acte républicain illustrent parfaitement la convergence de vos volontés communes à œuvrer pour un Gabon neuf, épampré de ses maux d’antan, dont l’un des plus pervers, fut les manœuvres pernicieuses visant à diviser les vaillants enfants d’une même Nation», a écrit le parti au chef de file du CTRI.

Le Parlement interpellé 

À l’UDIS où l’on est convaincu que la solution à cette affaire qui entrave le bon fonctionnement du parti et des entreprises d’Hervé Patrick Opiangah ne peut être que politique, l’on a également sollicité récemment l’intervention des présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat. Le parti a notamment souhaité que Jean François Ndougou et Paulette Missambo «[pèsent] de tout le poids que [leur] confère [leurs hautes fonctions] pour le règlement de ce contentieux». «L’UDIS vous implore très respectueusement d’intervenir aux fins de garantir à Monsieur Hervé Patrick Opiangah le droit de reprendre toute sa place dans sa patrie, le Gabon», lit-on dans un des courriers.

Et si la formation politique a entrepris de recourir au Parlement, c’est que, selon elle, cette affaire fait plus de victimes innocentes qu’il n’y paraît. «Cette situation devient intenable et ne peut plus durer. D’autant qu’en bloquant tous ses comptes bancaires, on compromet des milliers d’employés et leurs familles. Une telle situation n’est pas saine. Ni pour notre vivre ensemble ni pour l’image que le Gabon et sa justice renvoient à l’international et à nos partenaires traditionnels», fait-elle remarquer.

Pour appuyer sa requête auprès des personnalités politiques invitées à agir au profit de son président, l’UDIS indique qu’«au fil de l’évolution de l’affaire, il est clairement apparu que la fameuse procédure dite de mœurs a été un pur montage et n’a jamais existé; les protagonistes de cette affaire soit n’ont pas confirmé leurs allégations, soit n’ont pas prouvé leurs accusations. De sorte que l’affaire s’est finalement dégonflée toute seule». Leur réaction est donc attendue.

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Jean Jacques dit :

    Dans quel normalement pays avec les personnes normales, un problème des mœurs, on emploi les militaires,rien que les Républiques de bannens, que ce genre de choses se passent, si les militaires gabonais sont aussi forts,allez y aider la RDC,montrer votre force avec M23.RDC c’est l’Afrique Centrale.

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