Gabon : Dégommés en trois semaines !

Nommé administrateur directeur général de Gabon Oil Company (GOC) lors du deuxième Conseil des ministres, Igor John Calix Nguia a été dégommé lors du troisième tenu le 19 octobre dernier. Comme lui, des cadres de l’administration gabonaise ont été débarqués en l’espace de deux Conseils des ministres. L’opinion se demande si le président de la Transition s’est déjugé en trois semaines.

Au sein de la haute administration gabonaise, des cadres ont été dégommés en l’espace de deux conseils des ministres présidés par le président de la transition. © Com. présidentielle

«En tant qu’administrateur directeur général, je n’ai pas passé beaucoup de temps : trois semaines», a déclaré Igor John Calix Nguia. Nommé administrateur directeur général (ADG) de Gabon oil company (GOC) lors du Conseil des ministres du 28 septembre, deuxième du genre présidé par le président de la transition, il a été dégommé le 19 octobre lors du troisième Conseil de Brice Clotaire Oligui Nguema. Le président de la transition s’est-il déjugé en l’espace de trois de semaines ? La question taraude bien d’esprits d’autant plus que le même cas de figure a été relevé au niveau de la direction générale des Participations et de la commercialisation au ministère du Pétrole, tutelle de la GOC.

Nommé directeur général des Participations et de la commercialisation lors du Conseil des ministres du 28 septembre, Junior Ngonda Ibimbi a lors du Conseil des ministres du 19 octobre, été nommé chargé d’études du directeur général des Hydrocarbures. Au poste qui lui avait été attribué le 28 septembre, Claude Léandre Nzamba Mikolo. Au ministère de la Fonction publique, Louise Boukandou nommée directrice générale de la Fonction publique lors du Conseil des ministres du 28 septembre a été débarquée lors du Conseil des ministres du 19 octobre au profit de James Lawson Nyama. Elle n’aura donc elle aussi eu que trois semaines de règne. 

Assez pour se rendre compte de son éventuelle incompétence ? Dans son cas comme dans celui des autres, l’opinion reste dubitative. Si elle s’interroge sur les raisons de ces changements en l’espace de deux Conseils des ministres, elle craint cependant «qu’on ne retombe dans les travers de l’ancien régime». «On a l’impression d’assister à un rallye de nominations», a commenté un jeune chômeur qui après avoir déposé des dossiers ici et là y compris à la Fonction publique, espère décrocher un emploi. «Que les promus se mettent se au travail», a-t-il ajouté.