Gabon : Novelas Overmax, un dangereux criminel privé de visites en prison ?

Depuis sa mise sous mandat de dépôt, le 5 février, ni ses parents ni ses amis et soutiens n’ont pu rendre visite au jeune lanceur d’alerte Novelas Overmax, en dépit du permis de communiquer délivré par le tribunal. Lundi 10 février, son avocat, Me Jean-Paul Moumbembé, a demandé officiellement sa mise en liberté provisoire. 

Fanuel Ikapi Mamboundou dit Novelas Overmax serait privé de visites en prison. © GabonReview

Fanuel Ikapi Mamboundou dit Novelas Overmax serait-il un dangereux criminel qu’il faut absolument écarter de la société ? Sinon, comment comprendre qu’il soit privé de visites ? Depuis son placement sous mandat de dépôt à la prison centrale de Libreville encore appelée «Sans-Famille», le jeune lanceur d’alerte n’aurait bénéficié d’aucune visite, à en croire, Lionel Ella Engonga, joint par GabonReview.

«Sa famille est partie pour la visite dimanche, mais elle a été refoulée. Pourtant, elle avait en sa possession un permis de communiquer délivré par le tribunal. Moi-même j’ai envoyé quelqu’un à la prison afin de lui rendre visite, mais lui aussi a été refoulé malgré le permis de communiqué délivré par le tribunal. Pareil pour sa mère. La famille est inquiète, car elle n’a aucune nouvelle de lui. Il nous a été indiqué à la prison que Novelas Overmax n’aura droit aux visites que dans deux semaines», confie le président de l’association SOS Prisonniers Gabon (SPG) qui a permis au lanceur d’alerte incarcéré le 5 février de bénéficier d’un avocat en la personne de Me Jean-Paul Moumbembé.

Selon nos informations, l’avocat, ténor du Barreau national du Gabon, a introduit lundi 10 février une requête auprès du procureur de la République près le tribunal de première instance de Libreville en vue de la mise en liberté provisoire de son client. Dans sa requête que nous avons consultée, Me Jean-Paul Moumbembé ne manque pas de rappeler que «les magistrats et greffiers sont actuellement en grève». Ce qui pourrait prolonger le séjour en prison de son client qui, rappelle-t-il aussi, «est encore couvert par la présomption d’innocence».